Tu crains qu’il ait rencontré quelqu’un?
Tu crains qu’il ait rencontré quelqu’un?
Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture
{mp3}lezioni_francese/terza_media/lecon_103/103_01_ouverture{/mp3}
Patrick, vous le connaissez bien, hein? (Conosce bene Patrick, eh?)
Oh, oui. c’est l’être le plus distrait que j’aie jamais rencontre! (Oh, sì. È la persona più distratta che io abbia mai incontrato!)
Oui, mais je le trouve très intelligent, et vous savez, il est considéré à son travail comme l’ingénieur le plus compétent… bon, ce n’est pas là que je voulais en venir… il a de gros ennuis… (Sì, ma lo trovo molto intelligente, e poi, sa, dove lavora è considerato l’ingegnere più competente… Bene, non è lì che volevo arrivare… Ha dei grossi problemi…)
Vous voulez dire qu’il aurait des ennuis d’argent? ou de santé? (Vuol dire che si trova in difficoltà finanziarie? O che ha problemi di salute?)
Notes
C’è una grande libertà nella disposizione dei complementi. Prendiamo, per esempio, la frase introduttiva del dialogo: Tôt le matin, ce lundi 18 juillet, Jocelyne a conduit Jean-Michel qui se rend à Lyon par le train pour un important rendez-vous d’affaires (La mattina presto, questo lunedì 18 luglio, Jocelyne ha accompagnato Jean-Michel che va a Lione con il treno per un importante appuntamento d’affari). La frase si potrebbe esprimere anche in questo modo: Ce lundi 18 juillet, tôt le matin, Jocelyne a conduit Jean-Michel qui se rend par le train à Lyon pour un important rendez-vous d’affaires; oppure: qui se rend par le train à un important rendez-vous d’affaires à Lyon.
Proveremo ad acquistare una certa scioltezza nell’uso dei complementi, per i quali la regola è costituita dal rispetto delle esigenze espressive o estetiche. Ricordiamo a questo proposito un meraviglioso passo di Le bourgeos gentilhomme (Il borghese gentiluomo) di Molière, nel quale l’autore prende in giro Monsieur Jourdain che vuole trovare il modo migliore di dire a una signora:
Madame, vos beaux yeux me font mourir d’amour. (Signora, i vostri begli occhi mi fanno morire d’amore.)
Il suo professore fa provare delle forme così poco naturali come:
D’amour, Madame, vos beaux yeux mourir me font.
Abbiamo visto che l’attributo è introdotto da verbi o locuzioni verbali come: être (essere), sembler (sembrare), paraître (parere), devenir (diventare), rester (restare), tomber (cadere), demeurer (rimanere):
Je l’ai interrogée, mais elle est restée muette. (L’ho interrogata ma è rimasta muta.)
L’attributo può essere un aggettivo, un participio passato usato come aggettivo, un sostantivo:
Il est gouverneur de la Banque de France. (È governatore della Banca di Francia.)
un pronome:
Cette raquette, c’est la vôtre ou la mienne? (Questa racchetta è la vostra o la mia?)
un verbo:
Son intention est de lui téléphoner dès son retour. (La sua intenzione è di chiamarlo appena tornerà.)
o una intera proposizione:
L’avantage est que tout est compris, même les pourboires. (Il vantaggio è che tutto è compreso, anche le mance.)
Non bisogna confondere il participio passato come forma verbale con il participio usato come aggettivo.
Forma verbale:
La porte a été ouverte avec un passe-partout. (La porta è stata aperta con un passe-partout.)
Forma aggettivale:
La porte est restée ouverte toute la nuit. (La porta è rimasta aperta tutta la notte.)
Ci sono alcuni verbi che introducono un attributo al soggetto o al complemento oggetto, con l’aiuto di preposizioni quali, ad esempio: comme (come), pour (per), de (di):
Il est considéré comme un homme très gentil. (È considerato un uomo molto gentile.)
Elle m’a traité d’imbécile. (Mi ha trattato da imbecille.)
Il passe pour un financier très averti. (Passa per un finanziere molto esperto.)
Osserviamo l’uso dell’attributo con le costruzioni passive:
Il a été élu maire de son village. (È stato eletto sindaco del suo villaggio.)
Il était considéré comme un champion. (Era considerato un campione.)
Il congiuntivo passato, formato dal congiuntivo presente dell’ausiliare + il participio passato del verbo, esprime l’anteriorità rispetto al presente in quei casi che richiedono il congiuntivo, secondo quelle regole che già conoscete:
C’est l’homme le plus brillant que j’aie jamais rencontré. (È l’uomo più brillante che io abbia mai incontrato.)
Croyez-vous qu’il se soit excusé? (Pensa che si sia scusato?)
Notiamo ancora queste particolarità grammaticali nel dialogo:
Elles sont fatiguées de s’être levées tôt et d’avoir marché. (Sono stanche perché si sono alzate presto e hanno camminato – uso dell’infinito passato.)
Voilà qu’il ne veut plus partir du tout. (Ecco che non vuole più partire per niente – modo enfatico usato nella lingua parlata per sottolineare un’asserzione.)
L’usine, elle l’a déjà visitée. (La fabbrica l’ha già visitata – il complemento oggetto diretto è messo in rilievo all’inizio della frase, e ripreso nella proposizione da un pronome.)
Tu veux dire qu’il serait malade, qu’il aurait quelque chose dont il ne voudrait pas parler. (Vuoi dire che è malato, che ha qualcosa di cui non vorrebbe parlare – uso del condizionale per un fatto di cui non si è certi.)
Non fate confusione tra:
il ne pourrait pas venir (non potrebbe venire): non avrebbe la possibilità materiale di venire;
il pourrait ne pas venir (potrebbe non venire): c’è il rischio che non venga, è un’eventualità ancora imprevista.
Dialogue
Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue
{mp3}lezioni_francese/terza_media/lecon_103/103_02_dialogue{/mp3}
Tu crains qu’il ait rencontré quelqu’un?
Tôt le matin, ce lundi 18 juillet, Jocelyne, accompagnée d’Annie, a conduit à la gare de Dijon son mari Jean-Michel qui se rend à Lyon pour un important rendez-vous d’affaires… Elles ont un peu visité la ville de Dijon, puis un peu fatiguées de s’être levées tôt et d’avoir marché, elles s’arrêtent prendre un café, et comme Sophie ne les a pas accompagnées, Jocelyne en profite pour faire des confidences qu’elle avait envie de faire à Annie depuis longtemps.
(Di mattina presto, questo lunedì 18 luglio, Jocelyne e Annie hanno accompagnato alla stazione di Digione Jean-Michel, il marito di Jocelyne, che si reca a Lione per un importante appuntamento d’affari… Hanno visitato un poco la città di Digione, poi, essendo un po’ stanche per essersi alzate così presto e per aver camminato, si fermano per prendere un caffè e, dato che Sophie non è con loro, Jocelyne ne approfitta per fare ad Annie delle confidenze che voleva farle da tempo)
Jocelyne: Qu’est-ce que tu penses de Jean-Michel?
Annie: Ce que je pense… de Jean-Michel… Je le trouve très gentil, je pense qu’il est considéré par tout le monde comme un homme très gentil… enfin, il m’impressionne beaucoup, il est intelligent, c’est sûrement un des êtres les plus brillants que j’aie jamais rencontrés… Il semble qu’il ait été aussi doué pour faire des lettres que des sciences, il a l’air d’être un cadre très compétent, et malgré ses responsabilités, sa culture, son intelligence, il demeure très simple… très… enfin… Excuse-moi, mais je ne comprends pas bien le sens de ta question, elle est tombée comme des cheveux sur la soupe… Où voulais-tu en venir?
Jocelyne: Excuse-moi, j’aurais dû formuler ma question différemment… Tu sais, c’est difficile à exprimer… Tu me comprendras… Bon, allons droit au but… Jean-Michel m’inquiète beaucoup ces derniers temps…
Annie: Tu veux dire qu’il serait malade, qu’il aurait quelque chose qu’il te cacherait… Personnellement, je le trouve en forme… il est… il est…
Jocelyne: Non, ce n’est pas cela. Je m’explique mal… Non, ce que je veux dire, c’est que depuis quelques mois, il a changé avec nous, il a des sautes d’humeur, on lui parle, il ne répond pas, ou à côté de la question… manifestement il n’a pas entendu, ou ne veut pas répondre… il est agressif, ou distrait, ou absent…
Annie: Excuse-moi, je n’ai pas tellement remarqué…
Jocelyne: En société, il fait un effort… Mais en privé… Il y a quelque chose, je ne sais pas ce que c’est… Regarde, notre voyage en Espagne. Il devait partir un bon moment avec nous, et en définitive, voilà qu’il ne veut plus y aller du tout. Je me réjouissais qu’il ait pu prendre la quinzaine avec nous, les enfants étaient si heureux, Alain surtout… il adore son père… Sophie, ça va, elle est plus indépendante maintenant… Mais Alain… son père! Ah, je m’étonne qu’il ait décidé… pas Alain, Jean-Michel… Excuse-moi, je bafouille… Je veux dire, Jean-Michel a sous-entendu hier qu’il pourrait ne plus aller du tout en Espagne… enfin, qu’il ne pourrait pas y aller, ou pourrait ne pas y aller… Il a insisté pour que je parte…
Annie: Excuse-moi d’être brutale, mais puisque tu me fais confiance… tu crains qu’il ait rencontré quelqu’un… qu’il ne veuille pas partir, parce que… il y a quelqu’un qui le retient…
Jocelyne: Non. On ne peut jamais être totalement sûre, mais je ne crois pas qu’il faille chercher de ce côté-là. Non. Jean-Michel est un homme pour qui son travail compte presque autant que sa famille, et je suis persuadée que c’est du côté de son travail qu’il faut chercher…
Annie: Bon, je suis flattée de ta confiance, je comprends que cela t’ait fait du bien de me dire tout cela, cela soulage… Mais, est-ce que tu attends de moi quelque chose de positif?
Jocelyne: J’y viens. Oui, j’ai l’impression que Jean-Michel a beaucoup d’estime pour toi. D’autre part, je crois que tu… enfin, ne crois pas que je cherche à te flatter, mais je trouve que tu as beaucoup d’intuition, de tact, de psychologie… Avec toi, il parlerait peut-être…
Annie: Il faudrait trouver l’occasion!
Jocelyne: Je crois l’avoir trouvée… On devait visiter l’usine de Créteil la semaine prochaine. Tu iras seule. Sophie aura des courses à faire, un pantalon à échanger parce qu’il est trop large ou trop étroit… de toute façon, l’usine, elle l’a déjà visitée… Moi j’aurai la migraine, enfin j’aurai une combine quelconque… Je suis sûre que cela a trait à sa vie professionnelle… Mais quoi? Pourquoi n’en parle-t-il pas? Pourquoi ne m’en parle-t-il pas?
Annie: Il ne veut pas t’inquiéter… Où alors tu te fais des idées…
Jocelyne: Je sais qu’en ce moment ils ont de grosses difficultés, avec ce qu’ils appellent le «Projet Renault»… En fait c’est un nom de code… Je ne peux pas t’en parler, bien que ce soit désormais le secret de Polichinelle, il y a eu un article sur la Sogélec dans l’Express le mois dernier, et ils ont découvert le pot aux roses… mais je préfère laisser Jean-Michel t’en parler lui-même… Le succès de l’entreprise dépend d’un gros client difficile… Ils sont sur la corde raide… Enfin, bon, il t’en parlera… Bon, je crois que si on veut être à Alésia pour midi, il faudrait cesser les jérémiades… Garçon!
Annie: Non, hein, tu me laisse régler cela… jocelyne: Non, pas question, c’est moi qui t’invite…
Annie: On ne va pas se disputer, hein… Alors j’insiste pour t’offrir le restaurant en arrivant à Semur…
Mots et expressions
accompagner accompagnare
agressif, -ive aggressivo, -a
bafouiller farfugliare
brillant brillante
brutal brutale
le but lo scopo
le cadre il dirigente
le code il codice
la combine il trucco
considérer considerare
demeurer rimanere
désormais ormai
différemment diversamente
distrait distratto
doué dotato
échanger scambiare
l’estime, f. la stima
l’être, m. l’essere; la persona
flatter lusingare
formuler formulare
impressionner impressionare
indépendant indipendente
l’intuition, f. l’intuizione
les jérémiades, f. pl. le geremiadi
la migraine l’emicrania
persuader persuadere
la psychologie la psicologia
se réjouir (2° gr.) rallegrarsi
se rendre à andare a
sous-entendre sottintendere
il est doué pour les lettres
è dotato per le lettere
cela tombe comme des cheveux sur la soupe
capita come i cavoli a merenda
où veux-tu en venir? dove vuoi arrivare?
formuler une question formulare una domanda
aller droit au but andare dritto allo scopo
il a des sautes d’humeur
ha improvvisi cambiamenti d’umore
en société/en privé in pubblico/in privato
il répond à côté de la question
non risponde esattamente alla domanda
un bon moment a lungo
en définitive in definitiva
cela a trait à sa vie professionnelle
ciò riguarda la sua vita professionale
ils ont découvert le pot aux roses
hanno scoperto gli altarini
c’est le secret de Polichinelle è il segreto di Pulcinella
ils sont sur la corde raide sono sul filo del rasoio