Le mot de Cambronne
Le mot de Cambronne
Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture
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Je crois qu’il a fait cela par méchanceté. (Penso che l’abbia fatto per cattiveria.)
Non, moi, je crois qu’il l’a fait parce qu’il est très négligent et maladroit. (No, io credo che l’abbia fatto perché è molto negligente e maldestro.)
En tous cas, il a été bien puni pour avoir fait cette sottise. (In ogni caso, è stato giustamente punito per aver fatto questa sciocchezza.)
Comme ses parents sont faibles, et qu’il sait comment les prendre, la punition sera vite levée. (Dato che i suoi genitori sono deboli e che egli sa come prenderli, la punizione sarà presto tolta.)
Puisque vous le dites, c’est sûrement vrai. (Se lo dice lei, sarà sicuramente vero.)
Notes
La causa si può esprimere in vari modi:
– con un sostantivo introdotto dalle preposizioni o locuzioni prepositive de (di, da), par (da), pour (per), en raison de (in ragione di, dato), grâce à (grazie a), en vue de (in vista di), à cause de (a causa di) ecc.
On l’a félicité pour son brillant exploit. (È stato elogiato per il suo brillante risultato.)
Il a construit sa maison grâce à un prêt de sa banque. (Ha costruito la sua casa grazie a un prestito della sua banca.)
Il a agi par lâcheté. (Ha agito per vigliaccheria.)
– con pour (per) + l’infinito passato:
Il a été puni pour avoir menti. (È stato punito per aver mentito.)
– con una proposizione subordinata introdotta dalle congiunzioni e dalle locuzioni congiuntive puisque (poiché, giacché), comme (mentre, come), parce que (perché), du fait que (del fatto che), non que (nonché) ecc.
Sono necessarie alcune precisazioni: parce que si incontra più spesso nella seconda parte della frase, mentre puisque si incontra più spesso nella prima parte. Inoltre puisque è soggettivo mentre parce que è oggettivo; infatti puisque può sottointendere una sfumatura di rimprovero, di aggressività, mentre parce que introduce la spiegazione oggettiva di un fatto:
Puisqu’il était décidé à ne parler que de lui, j’ai décidé de m’en aller toute seule le samedi. (Giacché era deciso a parlare soltanto di lui, ho deciso di andarmene da sola il sabato.)
Elle a filé à l’anglaise le samedi parce qu’elle était fâchée contre lui. (Se l’è filata alla chetichella, sabato, perché ce l’aveva con lui.)
Parce que + subordinata insiste più di car + proposizione indipendente sulla relazione di causa; car (poiché, giacché) introduce una circostanza esplicativa della quale si sarebbe potuto fare a meno, mentre parce que giustifica ciò che si afferma nella principale:
Elle a pris un châle, car les nuits sont fraîches désormais. (Ha preso uno scialle, poiché ormai le notti sono fresche.)
Je te dis de prendre un châle parce que les nuits sont fraîches. (Ti dico di prendere uno scialle perché le notti sono fresche.)
Non bisogna confondere parce que (perché) congiunzione con par ce que (da ciò che):
J’ai été déçue par ce que j’ai vu et entendu. (Sono stata delusa da ciò che ho visto e sentito.)
Comme (come, dato che) all’inizio di una frase introduce la causa, mentre alla fine di una frase introduce una relazione temporale e ha il significato di «mentre»:
Comme il devait partir en mission d’inspection, elle n’a pas voulu être trop seule et elle est venue s’installer près de ses parents. (Dato che egli doveva partire in missione di ispezione, lei non ha voluto essere troppo sola ed è venuta a stabilirsi vicino ai suoi genitori.)
Il est arrivé comme je partais. (È arrivato mentre partivo.)
Se due spiegazioni sono date con comme (come), la seconda proposizione è introdotta dalla congiunzione que (che):
Comme tu n’étais pas là, et que je ne savais où aller… (Dato che non c’eri, e non sapevo dove andare…)
Notiamo che tutte queste costruzioni sono seguite dall’indicativo giacché il fatto che costituisce la causa è reale per colui che parla. Invece la locuzione congiuntiva non que (nonché) che «scarta», rifiuta una causa, è seguita dal congiuntivo:
J’ai été déçue, non qu’ils m’aient mal accueillie… (Sono stata delusa, non che mi abbiano ricevuta male…)
Se la causa è presentata come un’ipotesi, la subordinata introdotta da parce que (perché) va al condizionale passato:
Ils se sont installés à Marly, parce que Sylvie aurait souhaité se rapprocher de ses parents alors que Vincent était en mission à l’étranger. (Si sono stabiliti a Marly perché Sylvie avrebbe desiderato avvicinarsi ai suoi genitori, mentre Vincent era in missione all’estero.)
La causa si può anche esprimere con un gerundio:
Elle s’est brulée en allumant le barbecue. (Si è bruciata accendendo il barbecue.)
o con un semplice participio passato, o aggettivo o nome messo come apposizione (ellissi di proposizione):
Ecoeurée, je suis rentrée à l’hôtel. (Nauseata, sono tornata all’hotel.)
Travailleur, il a réussi tous les examens de la banque. (Buon lavoratore, ha superato tutti gli esami della banca – sottointeso: perché ero…, perché è…)
Notiamo brevemente:
– un modo di costruire il superlativo:
Il est on ne peut plus pénible. (È penoso come più non si può);
– un modo di esprimere approssimazione nelle misure:
Il a dans les trente ou trente-cinq ans. (Ha fra i trenta e i trentacinque anni.)
Cela fait dans les 300 kilomètres. (Sono circa 300 chilometri);
– l’espressione c’est tout juste si, che equivale a presque (per poco, quasi):
C’est tout juste s’il ne m’a pas insulté. (Per poco non mi insultava.);
– l’uso di lequel (il quale), laquelle (la quale) e duquel (del quale), auquel (al quale) ecc.:
L’argent, sans lequel on n’a droit à aucune considération. (Il denaro, senza il quale non si ha diritto ad alcuna considerazione.)
Dialogue
Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue
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Le mot de Cambronne
Françoise continue de faire à Annie le récit décevant de sa semaine
(Françoise continua a fare ad Annie il resoconto deludente della sua settimana)
Françoise: Je te jure, j’ai cru mourir d’ennui! Enfin, le vendredi, écoeurée de tout cela, et comme tu n’étais pas là et que je ne savais où aller, j’ai cherché à fuir le plus loin possible. Puisque Bertrand n’avait que son matériel à la bouche et en tête, j’ai décidé de filer à l’anglaise le samedi.
Annie: Sans le prévenir?
Françoise: Voilà. J’avais noté sur un bout de papier l’adresse de ma cousine Sylvie – c’est la fille… de la soeur… de ma mère – mais par négligence, je ne l’avais pas recopiée sur mon carnet d’adresse. Enfin, j’ai fini par me rappeler qu’ ils habitaient Marly-le-Roy, bref, je les ai retrouvés dans l’annuaire…
Annie: Tu dis «les», ta cousine est mariée?
Françoise: Depuis une dizaine d’années, oui. Elle était venue à Toulon au début de leur mariage; Vincent, son mari, était un jeune cadre à la Société Générale. Ils sont restés environ deux ans, et à ce moment-là, bien que je sois sa cadette de six ou sept ans, on s’était entendues comme deux larrons en foire. Puis il a été muté à Bordeaux. Ce type, il est parti de rien, tout juste le bac, je crois, mais c’est incroyable ce qu’il a travaillé. Il a passé des examens internes, et il a rapidement gravi les échelons. Bref, il y a trois ans, ils se sont installés à Marly, parce qu’il avait été nommé inspecteur. C’est à dire il devait faire des missions dans toute la France, et même dans les DOM-TOM et à l’étranger… Comme Sylvie ne voulait pas être trop seule, ils ont acheté cet appartement non loin des parents de Sylvie, qui habitent à l’Etang-la-Ville, je crois.
Annie: Donc, tu es allée les voir samedi?
Françoise: Oui. Si tu voyais cet appartement… Plus de 120 mètres carrés, terrasse donnant sur le parc. Ils l’ont acheté grâce à des prêts de la banque à des taux préférentiels et un apport initial minime. C’est facile d’avoir des dettes quand on est banquier. Il a fini ses années d’inspection, il est sous-directeur régional à Versailles. Il a dans les 30-35 ans, ce n’est pas mal. Joli traitement, si j’en juge par le train de vie. Et sa carrière n’est pas terminée. Remarque, hein, les promotions, c’est pour avoir bossé comme une brute…
Annie: Alors, tu as passé une agréable journée en leur compagnie?
Françoise: On ne peut plus pénible.
Annie: Je ne te comprends plus.
Françoise: Non qu’ils m’aient mal reçu, au contraire. Mais j’ai été déçue, par ce que j’ai vu, par ce que j’ai entendu… Ils ont changé. Surtout Sylvie. Tu ne devines pas pourquoi?
Annie: Ils ont de l’argent.
Françoise: Du fric, du pognon… De l’argent, sans lequel on ne peut être ni intelligent ni vertueux, l’argent pour lequel Vincent s’est crevé à la tâche. Quand je pense à la raison pour laquelle il a tant travaillé!
Annie: Pour assurer un avenir à ses enfants, je suppose.
Françoise: Non, c’est parce qu’il ne s’entendait pas avec sa femme. Le ménage allait mal, alors il restait au bureau pour travailler, ou se plongeait dans ses dossiers à la maison parce qu’il n’avait rien à dire à sa femme. Il a accepté ce poste d’inspecteur par lâcheté, pour ne pas avoir à trancher s’il divorçait ou non…
Annie: Mais l’argent a été le plus fort.
Françoise: Oui, mais alors, qu’ils ne donnent pas des leçons d’entente conjugale! Apparemment, ils sont arrivés à un compromis. Et devant les autres, ils jouent des rôles. Même le chien a l’air de jouer un rôle. Car ils ont un chien, un affreux clébard de riche, le sale roquet à pedigree, vicieux, sournois et moche comme un pou. C’est tout juste s’ils ne lui disent pas «vous». Timothée, qu’ils l’appellent. Ils se font des politesses: «Reprendras-tu du lapin, mon poulet?», ou «Reprendras-tu du poulet, mon lapin?». «Oui, mon coeur!». Et «Tu sais Françoise, pendant que tu es à Paris, pourquoi ne vas-tu pas manger chez Lefèbvre, c’est parfait, la dernière fois qu’on y est allé on n’en a pas eu pour plus de 850 francs…». Ils sont puants!
Annie: L’argent n’arrange pas tout le monde.
Françoise: Grâce à leur fric, ils savent tout mieux que personne. Quelle est la meilleure brasserie alsacienne, comment cirer les escarpins vernis, où trouver des fraises fraîches à Noël, quelle est la meilleure marque d’asperges en boite, comment pêcher le homard ou cuire les brochettes au barbecue, réussir les confitures de myrtilles ou empêcher un manteau de vison de perdre ses poils, comme si le vison perdait ses poils!
Annie: Et ils ont des enfants?
Françoise: Un enfant. Raphaël. Un enfant unique, c’est mieux, pour pouvoir l’éduquer. Pauvre gosse. Il est dressé comme un chien de cirque. Comme le toutou, c’est un ornement qui témoigne de leur réussite sociale. Pour recevoir la cousine de province, on l’avait déguisé avec un joli petit costume blanc. L’après-midi, il est allé faire du vélo, la chaîne a sauté, et il est revenu avec des taches de graisse sur le joli pantalon blanc.
Annie: Oui, mais ta cousine avait sûrement une combine pour enlever les taches de cambouis.
Françoise: Non, quand elle l’a vu, elle était si vexée qu’elle a renversé son café brûlant sur sa robe de Léonard. Et elle a dit «cinq lettres».
Annie: Le mot de Cambronne?
Françoise: Ça m’a fait du bien. Pendant une fraction de seconde, j’ai cru retrouver notre amitié d’antan…
Mots et expressions
antan, lett. di una volta
l’apport initial, m. l’apporto iniziale
bosser, argotique lavorare, in gergo
la brasserie[1] la birreria
la brochette lo spiedino
la cadette la minore (di età)
le cambouis la morchia
la carrière[2] la carriera
cirer lustrare, lucidare
le cirque il circo
le clébard, arg. il cane
le compromis il compromesso
conjugal coniugale
déguiser travestire, mascherare
les dettes[3], f. pl. i debiti
le dossier la pratica
l’échelon[4], m. il grado, il piolo
écoeuré nauseato
éduquer educare
les escarpins, m. pl. le scarpe da donna
la fraction la frazione
le fric[5], arg. la grana, i quattrini
gravir [6] salire
le homard il gambero
la lâcheté[7] la vigliaccheria
le lapin[8] il coniglio
le ménage[9] la coppia
minime minimo
la mission[10] la missione
muter [11] trasferire
la myrtille il mirtillo
la négligence[12] la negligenza
le parc il parco
se plonger immergersi
le pognon, pop. i soldi
le poil il pelo
la politesse l’educazione
préférentiel preferenziale
la promotion la promozione
puer[13] puzzare
le roquet, vulg. il cagnolino ringhioso
sournois sornione
la tache[14] la macchia
la tâche il compito
le toutou, fam. il cane
le train de vie il tenore di vita
le traitement[15] Io stipendio
trancher decidere
le vélo la bicicletta
le vernis la vernice
vertueux, -se virtuoso, -a
vicieux, -se vizioso, -a
le vison il visone
il n’a que cela à la bouche
parla sempre e solo di questo
il n’a que cela en tête
pensa sempre e soltanto a questo
filer à l’anglaise filarsela alla chetichella
s’entendre comme larrons[16] en foire fare come i ladri di Pisa
se crever à la tâche ammazzarsi di lavoro
moche comme un pou, fam. brutto come la fame
se faire des politesses scambiarsi convenevoli
la chaîne a sauté la catena è saltata
notre amitié d’antan la nostra amicizia di una volta
Notes
– Les DOM-TOM sono i Dominions et Territoires d’Outre-Mer.
– Le mot de Cambronne (cioè merde) è forse la parola più famosa della lingua francese e il suo uso è molto diffuso. Si dice per eufemismo dire les cinq lettres (dire le cinque lettere) o dire le mot de Cambronne (dire la parola di Cambronne), perché si presume che il Generale Cambronne abbia dato questa risposta all’ultimatum inglese a Waterloo.
[1] Una brasserie è il luogo dove si fabbrica la birra ma anche il locale dove si beve la birra. In una brasserie alsacienne si gustano le specialità alsaziane come i salumi e la choucroute (i crauti).
[2] Carrière vuol dire anche «cava»: une carrière de pierres ecc. (una cava di pietre, di sabbia). Il est militaire de carrière (è militare di carriera).
[3] La dette (il debito), j’ai une dette de reconnaissance envers vous (ho un debito di riconoscenza nei suoi confronti). Contracter des dettes (contrarre dei debiti), un débiteur (un debitore), un créditeur (un creditore).
[4] Un échelon (uno scalino), une échelle (una scala), fate attenzione all’ortografia.
[5] Fric, pognon, pèse sono parole molto usate per designare i soldi, anche se appartengono al linguaggio gergale.
[6] Gravir appartiene al secondo gruppo e ha lo stesso significato di monter (salire).
[7] Della stessa famiglia di lâcheté: lâche (vigliacco), attenzione: poltron non ha lo stesso significato di paresseux (pigro), ma vuol dire «vigliacco, codardo».
[8] Le lapin (il coniglio), le lièvre (la lepre), non confondete quest’ultima parola con la lèpre (la lebbra).
[9] Le ménage; la vie du couple en ménage (la vita di coppia), ma anche: je fais mon ménage tous les matins, (faccio le pulizie – di casa – tutte le mattine); une femme de ménage (una donna di servizio).
[10] Si dice in genere faire o effectuer une mission (fare, effettuare una missione), per i militari si usa invece il termine accomplir (compiere).
[11] Muter: la mutation (il trasferimento, cambiamento). Per i funzionari c’è la promotion à l’ancienneté ou au choix (la promozione per anzianità o a scelta).
[12] Négligent (negligente), il contrario è soigneux (accurato).
[13] Puer è un verbo giudicato volgare; corrisponde al più corretto sentir mauvais; puant, l’aggettivo della stessa radice, significa «sfacciato, vanitoso, impudente».
[14] Non confondete tache e tâche!
[15] Un traitement è mensile; le salaire (salario) era settimanale o bisettimanale; i salari degli operai sono stati mensilizzati. Un domestique (domestico) percepiva una volta des gages (stipendio); un professionista, per esempio un avocat (un avvocato), o un medicin (un medico), percepisce des honoraires (degli onorari).
[16] Larron si adopera solo in questa espressione; nel francese moderno infatti si usa voleur.