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Leçon 114

Nous partîmes cinq cents…

Nous partîmes cinq cents…
Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture

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Ils ont demandé le droit d’asile, ce qui leur fut récemment accordée. (Hanno chiesto il diritto d’asilo, che è stato recentemente accordato loro.)
Lorsque je suis arrivé, ils préparaient leurs bagages. (Quando sono arrivato, preparavano i loro bagagli.)
Par quoi a-t-elle été le plus frappée? (Da che cosa è stata più colpita?)

 

Notes
Il passato remoto e i tempi del passato
Jacques e Annie si divertono a parlare fra loro usando il passato remoto, cioè come oggi non si usa più.
Il passato remoto rappresenta un’azione svoltasi in un tempo completamente trascorso. È il tempo proprio dei racconti storici:

La Sainte-Chapelle fut consacrée le 26 avril 1248. (La Sainte-Chapelle fu consacrata il 26 aprile 1248.)

Si contrappone al passato prossimo che, in un uso corretto della grammatica, esprime un passato recente, o permette di riferirsi a un’azione non ancora conclusa. I nostri amici si sforzano di usare il passato remoto il più spesso possibile, ma Jacques dice: Nous avons demandé le droit d’asile (Abbiamo chiesto il diritto d’asilo) e non Nous demandâmes (Chiedemmo). In questo caso, non è fornita alcuna data precisa e il fatto ha delle conseguenze nel momento presente. Per contro dice subito dopo: La France nous l’accorda il y a quinze jours (La Francia ce lo concesse quindici giorni fa) perché questa volta c’è un preciso riferimento al tempo che ne fa un avvenimento compiuto, appartenente al passato.

Uno dei motivi per cui al passé simple si preferisce il passé composé sta proprio nella caratteristica di quest’ultimo di riferirsi a un’azione che ancora non è del tutto compiuta oppure ha delle conseguenze nel presente. Si possono aggiungere a questa altre ragioni, per esempio una certa pesantezza e una certa monotonia nelle forme del plurale, in particolare quelle della prima o della seconda persona plurale in -âmes, -âtes, -îmes, -îtes, -ûmes, -ûtes. Ascolterete i nostri amici usarle di preferenza perché sono quelle che oggi divertono di più.

Il passato remoto si contrappone anche all’imperfetto, perché rende conto della totalità di un fatto compiuto, mentre l’imperfetto lo prospetta sotto il suo aspetto incompiuto:

Lorsque j’entrai, il était allongé sur le canapé. (Quando entrai, era allungato sul canapé.)

Per divertirsi, i nostri amici fanno resuscitare anche il vecchio verbo ouïr (ascoltare), che è stato sostituito nel francese moderno dal verbo entendre; però due darivati di questo verbo sono ancora in uso: un oui-dire (una diceria) e l’avverbio affermativo oui (sì) che è il participio passato di ouïr: j’ai oui (oui = entendu = d’accord = oui – sentito = inteso = d’accordo = sì).

Hésiterais-je? (Esiterei?): la forma interrogativa per semplice inversione, come abbiamo visto, appartiene alla lingua ricercata e viene oggi considerata affettata.

I nostri amici, mentre giocano a fare il visconte e la marchesa in un secolo passato, usano delle forme più nobili, e preferiscono, ad esempio, l’uso del sostantivo a quello dell’aggettivo:

Le simplicité de la conception: la conception très simple. (La semplicità della concezione: la concezione molto semplice.)

Nella frase: Par quoi avez vous été le plus frappée? (Da che cosa siete stata più colpita?) Jacques si rivolge ad Annie usando frappée (femminile) ma fa precedere questo vocabolo da Ie. Se dico: C’est Annie qui a été la plus surprise (È Annie che è stata la più sorpresa), ciò significa che tra tutte le ragazze presenti è quella che ha provato la più grande sorpresa. Se invece dico: Elle a été le plus frappée ce jour-là voglio dire che in quell’occasione ha provato la più grande sorpresa in assoluto. Così si dirà:

C’est aujourd’hui que Marie-Christine a été le plus heureuse. (È oggi che Marie-Christine è stata più felice – di tutte le occasioni felici della sua vita.)

Aujourd’hui, Marie-Christine est la plus heureuse. (Oggi Marie-Christine è la più felice (di tutte le persone presentì.)

Spesso, però, questa regola non viene rispettata e si dice: ce sont les ouvriers les mieux doués pour faire ce travail (sono gli operai più preparati per fare questo lavoro) mentre si dovrebbe dire: le mieux doués.

 

Dialogue
Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue

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Nous partîmes cinq cents…

Sortis de la Sainte-Chapelle, Jacques et Annie s’efforcent, non sans mal, de jouer à ressusciter le passé simple, quoi qu’il arrive…
(Usciti dalla Sainte-Chapelle, Jacques e Annie si sforzano, non senza problemi, di giocare a resuscitare il passato remoto, qualunque cosa avvenga…)

Jacques: Ainsi donc, belle Marquise, vous visitâtes ce lumineux écrin de pierre. Qu’en pensâtes-vous?
Annie: Voyons, Vicomte, vous recueillîtes mes émotions au moment même où je les éprouvais. N’oubliez pas que de tout ce temps vous fûtes à mes côtés. Ne la visitâmes-nous point ensemble?
Jacques: Certes, mais par quoi fûtes-vous le plus frappée?
Annie: Marquis…
Jacques: Non, vicomte, la marquise, c’est toi… Alors, on ne sait plus reconnaître un duc d’un baron?
Annie: Marquis, de grâce, ne m’interrompez plus, car j’en ai oublié la question que vous me pesâtes…
Jacques: Quelles sont les impressions les plus fortes que vous reçûtes de ce joyau architectural?
Jacques: Sans contredit, Marquis…
Annie: Vicomte!
Annie: C’est dommage, ça rimait! Je ne saurais dire ce qui m’émut et me charma le plus. Si ce fut la somptuosité des peintures, l’audace et la grâce de l’architecture, la finesse des sculptures… la simplicité de la conception, la transparence même, semblerait-il, de la pierre… ou la splendeur des rosaces… Mais vous restez vous-même silencieux, baron…
Jacques: Vicomte!
Annie: Oui. Pas facile, ton petit jeu. Quelles émotions ressentîtes-vous vous-même?
Jacques: Hésiterais-je, Comtesse…
Annie: Marquise! Hein? Tu vois!
Jacques: Tu gâches tous mes effets… Hésiterais-je un seul instant, Marquise? Mon émotion la plus profonde fut de lire en vos yeux purs le reflet de votre propre émotion… Attends un peu… Regarde ce type qui arrive. Je parierais qu’il va nous aborder pour nous poser des questions..
L’inconnu: Excusez-moi, vous parlez français?
Jacques: Oui… Nous apprîmes votre belle langue dans notre pays.
L’inconnu: Ah, étrangers? Mais vous savez le français?
Jacques: Nous l’apprîmes avec d’excellents professeurs qui nous l’enseignèrent avec toutes les garanties de naturel et d’authenticité.
L’inconnu: Ouais, ça ne va pas être du gâteau… Voyez-vous, je fais une enquête… Enquête? Compris?
Annie: Vous faites la quête? Nous sommes de pauvres touristes, notre devise est fragile…
L’inconnu: Non, pas quête… enquête! Moi, poser questions; vous, répondre… Gratuit. Verstanden? Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour gagner sa croûte! Vous, rien à payer! Capito?
Annie: Nous n’avons pas de capitaux. Notre devise…
L’inconnu: Mais non… Bon, essayons. Moi, questions. Statistiques… Par exemple: vous êtes à Paris depuis longtemps?
Jacques: Nous arrivâmes il y a une douzaine de jours.
L’inconnu: Bien… Vous êtes venus en avion, par le train?
Jacques: Nous voyageâmes par bateau.
L’inconnu: Et vous descendîtes… euh! Ça va être commode… et vous êtes descendus dans un hôtel?
Jacques: Nous logeâmes tout d’abord sous les ponts. Puis nous trouvâmes de la place dans une auberge de jeunesse… Enfin, nous prîmes une chambre à l’hôtel.
L’inconnu: Et vous venez d’où?
Annie: Août? Non, pas août. Juillet.
L’inconnu: Non, pas août. Où! Où, le lieu, l’endroit, le pays d’où vous vîntes… z’arrivâtes… zut, d’où vous venez, quoi!
Annie: Ah, nous partîmes le 8 d’Islande, mais nous… sommes…
Jacques: Nous sommes des réfugiés politiques. Nous avons demandé le droit d’asile à la France, et ce nous fut accordé il y a quinze jours. Entendîtes-vous parler du coup d’état au Loufockland?
L’inconnu: Ouais… Vous fûtes… vous fîtes vous eûtes… zut! Vous avez été chassés de votre pays?
Annie: Ah, dictature militaire, très mauvaise…
L’inconnu: Et vous étiez nombreux?
Jacques: Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort. Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port.
L’inconnu: On vous a trop bien appris le français. Je ne comprends plus rien. Vous voulez dire qu’il y a 3000 réfugiés politiques de votre pays en France?
Annie: Non. Beaucoup périrent en route. Grave épidémie de rage!
Jacques: Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés!
L’inconnu: Vous vous foutez de moi? Voilà justement un flic… euh, un agent…
L’agent: Dites-moi, oui, vous là… l’homme au carnet et au stylo… ça fait un moment que je vous observe… Vous savez que ça peut vous coûter cher d’embêter de paisibles touristes étrangers?
L’inconnu: Mais je les abordai en toute innocence, nous commençâmes à bavarder, et ils se mirent à me tenir d’étranges propos. Ne les ouïtes-vous point?
L’agent: Je ne comprends rien à votre charabia. Suivez-moi. Vous vous expliquerez au commissariat. Excusez-le, M’sieur, Dame. Je crois que c’est le soleil, ou le petit beaujolais…

 

Mots et expressions

aborder[1]                   abbordare

accorder                  accordare

l’asile politique       l’asilo politico

l’auberge, f.              l’ostello; la locanda

l’audace[2], f.              l’audacia

l’authenticité, f.       l’autenticità

le baron[3]                  il barone

les capitaux, m. pl. i capitali

certes                          certamente

le charabia[4]             il linguaggio incomprensibile

le commissariat[5]    il commissariato

commode[6]               comodo

la conception          la concezione

la croûte                   la crosta

la dictature              la dittatura

le droit d’asile         il diritto d’asilo

l’écrin, m.                 lo scrigno

embêter                    seccare, scocciare

enseigner[7]               insegnare

l’épidémie, f.            l’epidemia

éprouver[8]                 provare

le flic[9], arg.               il poliziotto

gâcher                      rovinare

la grâce                    la grazia

l’innocence, f.         l’innocenza

le joyau[10]                  il gioiello

loger                          abitare

lumineux[11]               luminoso

la marquise             la marchesa

le naturel[12]               la naturalezza

paisible[13]                  pacifico, tranquillo

périr[14]                        perire

prompt                      sollecito; rapido

la quête                    la questua

la rage                       la rabbia

recueillir                   raccogliere

le reflet                      il riflesso

rimer                          far rima

le rosace                  il rosone

la somptuosité       la sontuosità

la splendeur                        lo splendore

la transparence      la trasparenza

le vicomte                il visconte

de grâce[15]                di grazia

sans contredit        senza alcun dubbio

gagner sa croûte, fam.  guadagnarsi il pane

vous vous foutez de moi[16], vulg. mi sfottete

tenir des propos (étranges etc.)  dire delle cose (strane ecc.)

 

Notes

Nous partîmes cinq cents et par un prompt renfort: è una citazione dal Cid di Corneille, una frase pronunciata da Rodrigue raccontando il combattimento contro i mori. Ils ne mouraient pas tous (non morirono tutti) è invece tratta dalla favola di La Fontaine Les Animaux Malades de la Peste.

Devise è la moneta di uno stato. Fragile (fragile), la fragilité (la fragilità).

 

[1] Aborder (abbordare), accoster (avvicinare).

[2] Audace: audacieux (audace); grâce: gracieux (grazioso); transparence: transparent (trasparente); opacité (opacità), opaque (opaco); splendeur: splendide (splendido).

[3] Le baron (il barone), la baronne (la baronessa); le prince (il principe), la princesse (la principessa); le duc (il duca), la duchesse (la duchessa); le comte (il conte), la comtesse (la contessa); le marquis (il marchese), la marquise (la marchesa). Non confondete le comte con le conte (il racconto popolare).

[4] Parler charabia (dire cose incomprensibili).

[5] Le commissaire (il commissario), le commissariat de police (il commissariato di polizia).

[6] Commode è un vocabolo familiare per facile, pratique (facile, pratico).

[7] Enseigner: l’enseignement (l’insegnamento), les enseignants (gli insegnanti).

[8] Eprouver une émotion (provare un’emozione); ma anche: une épreuve sportive (una gara sportiva); ce fut une dure épreuve (fu una dura prova).

[9] Flic è molto offensivo pronunciato davanti a un poliziotto.

[10] Un joyau, des joyaux si usano solo per designare dei gioielli celebri (per esempio i gioielli della corona, les joyaux de la couronne) oppure in senso figurato. Si dice però sempre un joaillier (un gioielliere).

[11] Lumineux da lumière (luce), la luminosité (la luminosità), illuminé (illuminato).

[12] Ecco un proverbio in cui compare la parola naturel: chassez le naturel, il revient au galop (il lupo perde il pelo ma non il vizio).

[13] La paix (la pace), paisible (pacifico).

[14] Périr = mourir. Le péril è sinonimo di le danger, le risque e vuol dire «il rischio, il pericolo».

[15] De grâce, certes appartengono al linguaggio letterario.

[16] Questa espressione è evidentemente molto volgare; non dovete mai usarla, ma potrebbe capitarvi di sentirla e dovete essere in grado di capire tutto.