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Leçon 124

La Belle Epoque

La Belle Epoque

Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture

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Mais ce chat est infernal! il a encore faim. je lui ai donné un grand bol de lait, et il l’a eu vite lapé et il en redemande! (Ma questo gatto è infernale! Ha ancora fame! Gli ho dato una grande ciotola di latte, l’ha bevuta subito e ne chiede ancora!)
Qu’allez vous lui donner, voulez-vous que je lui donne encore du lait? (Che cosa gli darà, vuole che gli dia ancora del latte?)
Ne lui en donnez plus. on lui ouvrira une boîte de quelque chose tout à l’heure. (Non gliene dia più. Gli si aprirà una scatola di qualcosa tra poco)

Notes

Il passé surcomposé è formato dal passato prossimo dell’ausiliare seguito dal participio passato del verbo che si coniuga. È un tempo, non molto usato, che permette di esprimere anteriorità rispetto al passato prossimo e si può trovare sia in proposizioni subordinate introdotte da quand (quando), dès que (appena che) e aussitôt que (non appena che), sia in proposizioni indipendenti in cui compaiano gli avverbi vite (presto) o bientôt (subito):

Dès que j’a eu déjeuné, je me suis mis au travail. (Appena pranzato, mi sono messo al lavoro.)

Je lui ai soumis ce texte latin, et il l’a eu vite traduit en excellent français. (Gli ho sottoposto questo testo latino e l’ha subito tradotto in eccellente francese.)

Esistono anche altri tempi surcomposé, in corrispondenza di ogni tempo composto ma non sono quasi mai usati. Tenete presente che i verbi pronominali non si coniugano mai a questi tempi e che fra i verbi che si coniugano con l’ausiliare être quelli che più facilmente potrete trovare ai tempi surcomposé sono: sortir, partir, arriver, descendre, entrer, monter, mourir, naître.

Il pronome indefinito on è molto frequente in francese; infatti può sostituire praticamente tutti i pronomi personali, l’indefinito quelqu’un (qualcuno), des gens (della gente), les gens (la gente) ecc.

On a sonné = quelqu’un a sonné. Tu vas ouvrir? (Hanno suonato = qualcuno ha suonato. Vai ad aprire?)

On prévoit que le taux d’inflation va être catastrophique. (Si prevede che il tasso di inflazione sarà catastrofico.)

La quasi certezza, la forte convinzione, la necessità, l’impossibilità di agire altrimenti si esprimono con l’aiuto del verbo devoir:

Il doit bien se rendre compte que c’est impossible. (Si deve ben rendere conto che è impossibile.);

oppure con una doppia negazione:

Il ne peut pas ne pas se rendre compte que c’est impossible. (Non può non rendersi conto che è impossibile.)

Attenzione alla concordanza del participio con i verbi pronominali: se il pronome è complemento diretto si fa la concordanza, se è complemento indiretto, il participio rimane invariato:

Elle s’est fait une nouvelle amie. (Si è fatta una nuova amica = ha fatto un’amica per se stessa, compl. di termine).

Que trop (anche troppo): si usa specialmente per fare constatazioni in tono disilluso, amaro, penoso ecc.:

Nous sommes ruinés, je n’en suis que trop certain. (Siamo rovinati, ne sono anche troppo certo.)

Non dimenticate la costruzione dell’imperativo negativo:

Ne lui en parlez pas encore! (Non parlategliene ancora!)

Ne le lui dis surtout pas! (Soprattutto non dirglielo!)

Il suffisso -able o -ible si aggiunge alle radici verbali per formare aggettivi che indicano possibilità. Ecco qualche esempio: (in)comprehensible (incomprensibile); (il)lisible (illeggibile); (in)franchissable (insormontabile). Spesso, un aggettivo negativo non ha il corrispondente positivo. Eccone alcuni: insoutenable (insostenibile); indefinissable (indefinibile); inenarrable (inenarrabile); imbattable (imbattibile); inadmissible (inammissibile).

L’aggettivo fort (forte) può essere usato avverbialmente con il significato di très (molto):

Ils viennent fort peu souvent nous voir = très peu souvent. (Vengono molto poco spesso a trovarci)

Esisteva un superlativo assoluto formato con il suffisso -issime che è praticamente scomparso: éminentissime collègue (eminentissimo collega), sérénissime grand maître (serenissimo maestro), illustrissime (illustrissimo) ecc. Oggi questo suffisso può essere scherzoso, ed è ammesso con rare e riche: rarissime, richissime.

Sappiamo che l’articolo definito non si usa davanti a un nome usato come attributo o apposizione:

Napoleon III, Empereur des Français (Napoleone III, imperatore dei francesi)

Viene frequentemente omesso in una enumerazione:

C’était le petit peuple de Paris, ouvriers et ouvrières, cousettes et midinettes, luthiers, plombiers, vitriers, brocanteurs, lutteurs de foire, éclusiers, camelots, marchandes des quatre saisons, porteuses de pain… (Era il popolino di Parigi, operai e operaie, sartine e modiste, liutai, idraulici, vetrai, rigattieri, lottatori di fiera, guardiani di chiuse, merciai ambulanti, fruttivendoli, venditrici di pane…)

Non si mette davanti a un nome astratto e di senso generale, specialmente nei proverbi:

Ce pittoresque n’était en fait que pauvreté, sinon misère. (Questo ambiente pittoresco non era in effetti che povertà, se non miseria)

In un gran numero di locuzioni verbali o circostanziali:

J’ai faim, soif… perdre connaissance… etc. (Ho fame, sete… perdere conoscenza, ecc.)

 

Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue

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Dialogue

La Belle Epoque

Annie est au salon chez Madame et Monsieur Lachaume

(Annie è nel salone, a casa dei signori Lachaume)

M.me l.: Je crois que notre chatte s’est fait une nouvelle amie…
Annie: J’aime beaucoup les bêtes… Elle ne peut pas ne pas le sentir…
M. Lachaume: Ne la laissez pas venir sur vous… J’ai peur qu’elle ne fasse ses griffes sur votre jolie robe!
M.me l.: Est-ce que le pourrai vous demander de me prêter votre guide de l’exposition?
Annie: Bien volontiers. Monsieur Lachaume m’a dit que vous n’étiez pas passionnée pour Lautrec?
M.me l.: C’est peut-être parce que la tristesse de sa vie a pour moi quelque chose d’insoutenable que son oeuvre ne reflète que trop clairement…
M. Lachaume: Mais c’est le cas de tant d’artistes… Tu n’éprouves pas cette réaction à l’égard d’un Van Gogh pour ne citer qu’un exemple de destin tragique entre mille… No, je t’en prie ne laisse pas cette chatte s’installer sur ce fauteuil…
Annie: Ne serait-ce pas le monde qu’il a peint qui vous met mal à l’aise? Moi-même…
M.me l.: C’est un sentiment indéfinissable… Oui, je ne peux m’empêcher de resituer son oeuvre dans une période qui va du Second Empire à la 1ère Guerre Mondiale. Pour une infime minorité d’individus, à l’exclusion de tous les autres, on a baptisé cette période «La Belle Epoque », avec un B et un E majuscules, comme si le bonheur n’avait existé que cinquante ans à l’usage de quelques rarissimes privilégiés. Et l’impression que Lautrec laisse sur ces gens c’est que leur bonheur n’était qu’une grande illusion. Auraient-ils eu besoin de tant s’étourdir, de tant se griser, s’ils avaient été réellement heureux?
Annie: L’envers de leur décor, c’est Murger qui le représentait dans ses «Scènes de la Vie de Bohème»?
M. Lachaume: Je crois que Lautrec est né un peu après que Murger ait publié son livre… mais il restait encore vrai à la fin du siècle, quand Puccini a immortalisé Rodolphe et Mimi.
Annie: Le petit peuple de Paris à cette époque-là, c’était quoi?
M. Lachaume: Des ouvriers et ouvrières, de petits commerçants, un monde qu’on trouve parfois essentiellement pittoresque, parce qu’il a presque entièrement disparu, mais pour la majorité d’entre eux, ce pittoresque avait pour seul et véritable nom: pauvreté, sinon misère!
Annie: Et vous avez connu certains de ces métiers qu’on ne voit plus aujourd’hui, ou fort peu?
M.me l.: Nous avons connu les goualeuses avec leurs orgues de Barbarie, les vitriers aux cris coupants comme leur verre, la marchande des quatre saisons…
M. Lachaume: Les brocanteurs avec leurs petites charrettes, les lutteurs, haltérophiles et autres avaleurs de sabre ou de feu… Mais on ne voit plus le bougnat de jadis… je ne me souviens plus bien des porteuses de pain… les camelots sont toujours là, leurs boniments n’ont guère changé… mais qui parte encore de cousettes, de midinettes… oh! cette chatte est insupportable, ne vous laissez pas faire, Mademoiselle…
Annie: Mais non, elle est adorable… Au fond, pour vous, la Belle Epoque, cela s’est terminé comment?
M. Lachaume: Dans la boue sanglante de Verdun et les gaz asphyxiants d’Ypres…
M.me l.: Et il n’en reste plus que les clichés nostalgiques qui ressurgissent de loin en loin dans des films assez peu réalistes… autobus à impériale, moulins à vent qui tournent sur la Butte, petites blanchisseuses qui montent sur les planches et qui font damner de richissimes princes exotiques…
M. Lachaume: Mais elle survit à jamais dans l’oeuvre de ton musicien favori, Antoinette! Un compositeur qui est mort peu de temps après l’accident de Lautrec, et qui a connu la gloire à 36 ans, à peu près l’âge auquel Lautrec s’éteignait…
Annie: Ah voilà peut-être la raison de votre malaise devant Lautrec: qui penserait que ses tableaux sont l’oeuvre d’un homme si jeune?
M.me l.: En tous cas on a fait allusion à Offenbach, et Offenbach n’est pas tout à fait mon musicien préféré!
M. Lachaume: Non, mais tu l’aimes bien. D’accord, tu y es venue lentement. Je dois vous dire, Mademoiselle Calvayrac, qu’Antoinette, ma femme, a été, et est toujours, une musicienne accomplie… Elle a fait le Conservatoire de Paris… On lui demandera du reste tout à l’heure de nous interpréter quelques pages de Debussy…
Annie: Mon Dieu! Moi qui en voyant votre piano ai distraitement massacré quelques mesures de «Jardin sous la Pluie»… J’ai honte!
M.me l.: Ne soyez pas modeste. J’aurais bien aimé entendre la suite…
M. Lachaume: Je disais donc… Ma femme s’est spécialisée dans la musique très sérieuse et n’avait que mépris pour ces oeuvres légères… Puis un jour nous sommes allés voir Les Contes d’Hoffman… Et quand elle a eu vu cet opéra, elle m’a emmené voir La Périchole… Et quand on a eu vu Orphée aux Enfers et la Belle Hélène, on a vu les gentilles fadaises de la Vie Parisienne…
M.me l.: Je reconnais que l’intrigue est inexistante… On vous dirait: voulez-vous voir une farce dans laquelle un personnage peu convaincant dupe un benêt prétentieux et une sotte provinciale…
Annie: Je serais d’un enthousiasme modéré, mais je connais peu Offenbach…
M.me l.: Oui, mais il a ce sens inné de l’orchestration, du couplet charmant, de la mélodie drôle, des rythmes simples mais entraînants, cela déborde de… de…
Annie: Vous voulez dire au fond qu’Offenbach était heureux alors que Lautrec ne l’était pas?
M. Lachaume: J’en connais un autre ou une autre qui est heureuse… N’est-ce pas Grisette? On est heureuse, hein? On est arrivée à ses fins? On est bien installée, oui?
Annie: Elle ne me gêne pas… Elle n’a pas l’air d’aimer les cacahouètes, en tous cas…
M.me l.: Il y a un quart d’heure je lui ai donné un bol de lait, et elle l’a bientôt eu lapé.
Annie: On a redonné La Vie Parisienne au Châtelet récemment, je crois?
M.me l.: Oui. On y est allé. C’était follement gai. Voyez-vous, Henri vous a dit que j’avais autrefois fait le Conservatoire. La musique a occupé une grande partie de ma vie, mais j’avoue que les musiciens sont les gens les plus sérieux du monde. Je n’ai joué moi-même que de la musique dite sérieuse, et les musiciens ne tolèrent pas qu’on plaisante avec leur art… Or ce que j’aime chez Offenbach, c’est qu’il a su faire sourire avec sa musique. C’est une musique pleine tantôt d’un humour tolérant, tantôt d’une franche bouffonnerie, tantôt d’exubérance cocasse, tantôt aussi de tendre rêverie… Je crois que derrière cette joie franche et sans prétention, il y a beaucoup de bonté, et sans vouloir pour autant conclure sur un couplet moralisateur, je crois que nous aurons toujours besoin de cette gaieté et de cette bonté-là…

 

Mots et expressions

asphyxier                 asfissiare

l’avaleur de sabre il mangiatore di spade

baptiser                    battezzare

le benêt                     il babbeo, l’allocco

le boniment             l’imbonimento

la bouffonnerie       la buffoneria

le bougnat               il carbonaio

le brocanteur          il rigattiere

la cacahouète         la nocciolina

le camelot                il mercante ambulante

le compositeur       il compositore

la cousette               la sartina

damner                     dannare

déborder[1] (de)        traboccare (di)

duper                         imbrogliare

entraînant                avvincente, travolgente

s’éteindre[2], fig.        morire, spegnersi

s’étourdir                 stordirsi

la fadaise[3]                le stupidaggini

la gloire                     la gloria

la goualeuse           la cantante di strada

la griffe[4]                    l’unghia

se griser                   ubriacarsi

l’illusion, f.                l’illusione

immortaliser            immortalare

infime                                    piccolissimo

inné                            innato

interpréter[5]              interpretare

l’intrigue, f.               l’intreccio, l’intrigo

jadis                           un tempo

le lutteur                   il lottatore

la majorité                la maggioranza

le malaise                 il malore

la marchande des 4 saisons  la fruttivendola

massacrer                massacrare

la mélodie                la melodia

le mépris                  il disprezzo

la mesure                 la misura

la midinette              la modista

la minorité                la minoranza

la misère                   la miseria

moralisateur            moralizzatore

le moulin à vent      il mulino a vento

l’orchestration, f.    l’orchestrazione

pittoresque              pittoresco

resituer                     collocare

le rythme                  il ritmo

situer                         situare

l’usage, m.               l’uso

volontiers                 volentieri

c’est le cas de…      è il caso di…

un destin tragique entre mille un destino tragico, tra mille

mettre mal à l’aise  mettere a disagio

à l’usage de…          per l’uso di…

l’envers du décor[6] il retroscena

de loin en loin         di quando in quando

monter sur les planches  calcare le scene

 

Notes

-Vediamo alcuni vocaboli attinenti alla musica: la gamme (la scala); la portée (il rigo musicale); la clé (la chiave); le bémol (il bemolle); le dièse (il diesis); la blanche (la minima); la noire (la semiminima); la croche (la croma); la double croche (la biscroma); un soupir (una pausa); une mesure à deux temps (una battuta binaria); à trois temps (ternaria); à quatre temps (quaternaria); battre la mesure (battere il tempo); le solfège (il solfeggio); solfier (solfeggiare); un demi-ton (un semitono); une tierce (una terza); une quinte (una quinta); une octave (un’ottava); un accord parfait (un accordo perfetto); une gamme majeure (una scala maggiore); le contrepoint (il contrappunto); la dissonance (la dissonanza); le virtuose (il virtuoso); la symphonie (la sinfonia); la rhapsodie (la rapsodia); le trio (il trio); le quatuor (il quartetto); le concerto (il concerto); la musique vocale (la musica vocale); instrumentale (strumentale); sacre (sacra); profane (profana); le grégorien (la musica gregoriana); accorder un piano (accordare un piano); chanter faux (cantare stonato); chanter juste (essere intonato); chanter en mesure (cantare a tempo).

 

[1] Border un lit (rimboccare le coperte di un letto); le fleuve déborde de son lit (il fiume trabocca dal suo letto).

[2] S’éteindre è un eufemismo per mourir; parlando di un defunto si dice: feu Monsieur Untel (il fu signor Tale).

[3] Fadaise viene da fade (senza sapore); nel Sud si dice: il est fada, un fada (è sciocco, un sempliciotto).

[4] Griffes si usa parlando di un gatto, di una tigre ecc.; per un uccello predatore invece il termine è les serres (gli artigli).

[5] Interpréter o executer une oeuvre musicale (interpretare o eseguire un’opera musicale).

[6] Non confondete questa espressione con le revers de la medaille (il rovescio della medaglia).