Scopri, impara e cresci

Leçon 127

Si vous êtes bien sage…

Si vous êtes bien sage…

Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture

{mp3}lezioni_francese/terza_media/lecon_127/127_01_ouverture{/mp3}

J’ai une suggestion à vous soumettre… (Ho un suggerimento da farle…)
Soumettez-la-moi toujours… (Me lo sottoponga pure…)
Ce à quoi je pense, voyez-vous, c’est à une mèche… une mèche qui descende à l’oblique sur votre front et mette vos yeux en valeur. (Sto pensando ad una ciocca… Una ciocca di capelli che scenda obliquamente sulla sua fronte e le metta in risalto gli occhi)
Cette suggestion m’a déjà été faite par une amie. (Questo suggerimento mi è stato già fatto da un’amica)
Et vous avez de la chance que ce soit à la mode. (Ed è fortunata perché va di moda)

Notes

La forma passiva richiede spesso costruzioni complesse, perché il complemento d’agente può essere lungo e, ai tempi e ai modi composti, si possono trovare varie forme verbali una dopo l’altra:

L’adresse a pu être notée par mon employée. (L’indirizzo ha potuto essere annotato dalla mia impiegata.)

Ils auraient dû être prévenus par la Mairie. (Avrebbero dovuto essere avvisati dal Comune.)

Il congiuntivo viene usato molto spesso, specie con espressioni che manifestano parere soggettivo:

Il n’y a pas lieu que je vous fasse une longue explication. (Non c’è ragione che vi dia una lunga spiegazione.)

È molto frequente anche nelle proposizioni relative, quando si vuole esprimere il desiderio della persona che parla:

Je vous vois avec une mèche qui mette en valeur votre regard. (La immagino con una ciocca di capelli che metta in risalto il suo sguardo.)

Ce può essere seguito da una proposizione relativa introdotta da qui o que, come abbiamo già notato, ma anche da dont, à quoi ecc.: ce dont je me méfie (ciò di cui non mi fido); ce dont il faut s’assurer tout d’abord (ciò di cui si deve prima di tutto essere sicuri); ce à quoi j’ai pensé (ciò a cui ho pensato); ce à quoi vous aviez rêvé (ciò che avevate sognato). La regola grammaticale vuole che il termine «annunciato» dal pronome relativo sia usato senza preposizione, dato che questa si trova già in dont (de cela) o à quoi:

Ce dont nous avons souffert, c’est la solitude. (Ciò di cui abbiamo sofferto è la solitudine.)

Ma correntemente questa regola non è molto rispettata e quindi la preposizione viene ripetuta: ce dont nous avons souffert, c’est DE la solitude.

Abbiamo visto che quando si usa l’espressione c’est toi qui, c’est vous qui, c’est elle qui… (sei tu che, siete voi che, è lei che…) il verbo della proposizione relativa si accorda con l’antecedente del pronome relativo:

Mais ce sont elles qui se sont trompées. (Ma sono state loro a sbagliarsi.)

Dopo l’espressione vous êtes le seul, ils sont les seuls, je suis le seul, ecc…. (è il solo, sono i soli, sono il solo, ecc….) bisogna accordare il verbo della proposizione relativa con seul (cioè alla terza persona) e non con il soggetto della principale. Si dirà dunque: Tu es le seul qui puisse m’aider (Sei il solo che possa aiutarmi).

Spesso nella lingua corrente si sente vous êtes le seul qui puissiez m’aider, cioè l’accordo si fa con vous e non con seul. È un errore da non imitare; invece ce dont de, ce à quoi… à stanno per diventare corretti. Non dimenticate i pronomi personali:

J’ai une proposition à vous faire. Eh bien, faites-la moi! (Ho una proposta da farle. Ebbene, me la faccia!)

J’ai de l’argent à vous donner. Eh bien, donnez-m’en. (Ho dei soldi da darle. Ebbene, me li dia)

Tu veux lui en donner? Eh bien vas-y, donne-lui-en. (Vuoi dargliene? Ebbene vai, dagliene.)

Ricordate che gli avverbi di luogo en e y possono essere usati come pronomi per sostituire un sostantivo con funzione di complemento di luogo, per evitare ripetizioni:

Il va à Rennes. Il y va? Eh bien, moi j’en reviens à l’instant. (Va a Rennes. Ci va? Ebbene io ne sono tornato adesso.)

Il pronome riflessivo che corrisponde a nul (nessuno), chacun (ognuno), on (si) è soi (sé):

Chacun pour soi, et Dieu pour tous. (Ognuno per sé e Dio per tutti)

Il pronome le può sostituire un aggettivo o una proposizione:

Il se marie la semaine prochaine. Je le sais. (Si sposa la settimana prossima. Lo so)

Ils sont très riches. Je ne crois pas qu’ils le soient autant que vous le dites. (Sono molto ricchi. Non credo che lo siano quanto dice lei)

Non dimenticate la differenza tra il complemento indiretto riferito a persone e a cose:

Elle pense à ses enfants, elle pense à eux, et elle parte d’eux également. (Pensa ai suoi figli, pensa a loro e parla anche di loro)

Il pense à ses vacances, il y pense, et il en parle également. (Pensa alle vacanze, ci pensa e ne parla anche)

Certe preposizioni si usano avverbialmente:

Cette solution? Moi, je suis contre. (Questa soluzione? Io sono contrario)

Evidemment, ça marche, c’est étudié pour. (Certo che funziona è stato studiato per questo scopo)

Evitate di usare avec avverbialmente:

Il faut que je trouve quelque chose qui aille avec. (Bisogna che trovi qualche cosa da abbinarci)

 

Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue

{mp3}lezioni_francese/terza_media/lecon_127/127_02_dialogue{/mp3}

Dialogue

Si vous êtes bien sage…

Annie a pris un rendez-vous chez Donald, le coiffeur de la rue de la Monnaie, à Lille…

(Annie ha preso un appuntamento da Donald, il parrucchiere di Rue de la Monnaie, a Lille…)

Donald: Bonjour, Mademoiselle.
Annie: Bonjour, Monsieur. J’ai rendez-vous à quatorze heures…
Donald: Ah oui, le rendez-vous a été note par mon employée… C’est vous qui avez téléphone vers dix heures?…
Annie: C’est cela.
Donald: Vous avez de la chance qu’une cliente se soit décommandée juste avant que vous appeliez… Encore que ce ne soit pas la bousculade, en ce moment. Bon, veuillez vous installer dans ce fauteuil, et racontez-moi vos misères…
Annie: Eh bien, voilà, je crois qu’il n’y a pas lieu que je vous fasse des explications très longues…
Donald: On ne peut pas dire que vous frisiez… Mais il y a toujours une solution…
Annie: J’en ai assez de voir mes cheveux dans cet état. J’ai envie de les couper tout courts.
Donald: Vous voulez dire… deux ou trois centimètres… comme si vous vouliez vous engager dans l’infanterie de marine américaine?
Annie: Non. Mais je crois que pour commencer, ils ont besoin d’être sérieusement raccourcis, puisqu’il n’y a pas moyen qu’ils deviennent plus longs… Tenez, j’aimerais quelque chose comme sur cette photographie…
Donald: Je vois. Ce n’est tout de même pas une coupe à ras! Je préfère cela pour votre type de visage. Vous comprenez, n’importe qui ne peut pas faire n’importe quoi… Ce que vous me montrez, bon, c’est quelque chose à la mode. Mais moi, je vais vous dire une chose, je suis contre toute mode. Je ne connais qu’un principe assurons-nous, ensemble, de deux choses primordiales…
Annie: Et que sont ces deux choses primordiales?
Donald: Ce dont il faut d’abord s’assurer, enfin là, c’est votre affaire, c’est que vous serez bien dans votre peau quand je vous aurai fait ressembler à cette photo. En êtes-vous bien certaine?
Annie: Je le pense. Je me disais qu’une coupe en peu en boule… avec une frange..
Donald: Ouais. Vous n’avez pas les cheveux très abondants, enfin, ils sont fins, d’un joli châtain clair… Il faudra légèrement bomber, oui… La deuxième chose importante, voyez-vous, et là, c’est mon problème, c’est que je veux que vous puissiez ensuite vous recoiffer vous-même comme vous aurez été coiffée aujourd’hui par moi. Parce que c’est bien gentil de vous faire un truc à la mode, avec les ficelles du métier, un petit travail au peigne soufflant et une bonne aspersion de laque, je peux vous faire ressembler à toutes les photos que vous voudrez… Mais demain, quand vous vous retrouverez toute seule devant votre miroir, avec votre petit peigne et votre petite brosse, c’est une autre paire de manches…
Annie: De toute façon, ce n’est pas une frange qui poserait un problème, non?
Donald: Bien sûr que non. Mais vous voyez, moi, enfin… Avec ce gentil petit visage en ovale… J’ai peut être une proposition à vous faire.
Annie: Faites-la-moi toujours, on verra bien…
Donald: Bon, on va commencer prudemment à travailler sur la masse des cheveux… Je vais dessiner au peigne ma coiffure comme je la vois… et ensuite, je vous la sculpterai lentement aux ciseaux dans la masse, comme je vous imagine… On pourra décider au fur et à mesure de ce qu’on fait, pour les oreilles, si on les couvre ou non… et pour le front. Bon, il faut en effet qu’ils soient un peu réduits en longueur, on va effiler quelques mèches… Vous tenez… à votre frange?
Annie: Assez, oui. Cela fait un bon moment que je me suis faite à cette idée…
Donald: C’est cet ovale de votre visage, vous comprenez. Je vous le répète, il a beaucoup de douceur, et ce cheveu assez clair, très fin… Une frange, c’est dur… Enfin, je ne vous connais pas, mais… vous êtes de passage?
Annie: Oui, quelques jours seulement.
Donald: Je peux me tromper… mais votre force, si j’ose dire, c’est cette douceur, ce charme délicat, discret… Ne soyez pas trop agressive, trop carrée… Moi je verrais plutôt une mèche qui descend à l’oblique sur le front, vous voyez… comme ça… qui mette vos yeux en valeur… Vous voyez?
Annie: Oui, évidemment, peut-être…

(Le téléphone sonne)

Donald: Ah, je vous demande deux minutes, profitez-en pour réfléchir et vous décider. Allo?… Ah, c’est toi, mon petit Claude… Oui, tu sais à quoi je pense, hein… Tu sais ce dont je me méfie comme de la peste… Ah, non! Ils auraient dû être prévenus bien plus tôt par la Mairie, tu as vu Delecroix?… Oui, mais, lui en as-tu parlé?… T’es futé, toi encore, tiens… Faut qu’t’y retournes, mon petit père, et dare dare, sinon, ça va nous passer sous le nez, si tu crois que les subventions ça va nous tomber tout rôti dans le bec… Retournes-y cet après-midi même… Ecoute, passe ici et prends la mienne… Bon, alors, écoute, passe ici dans une heure, on y fonce un coup ensemble, d’ac? A tout de suite, salut… Excusez-moi, un problème de comité de quartier, j’anime l’union des commerçants de la rue, on devait rencontrer le premier adjoint du maire pour une histoire de gros sous, bien entendu, et c’est en train de foirer. C’est que la rue… Mais je m’écarte de notre affaire. Revenons à nos moutons…
Annie: Rien ne presse. Vous parliez de votre rue. Elle est si belle… C’est extraordinaire qu’elle ait pu être préservée dans cet état…
Donald: Ah parce que pour la touriste de passage que vous êtes, la rue a été préservée comme ça au cours des siècles… Eh bien, j’aurais voulu que vous voyiez le chantier il y a seulement encore dix ans… Elle a failli connaître la pelle des démolisseurs, notre belle rue, et vous, vous avez failli connaître des cubes de béton à la place de la cabane à lapins modèle standard XXème siècle… Si on ne s’était pas bagarrés comme des diables…
Annie: Oh! Il faut que vous me racontiez cela tout de suite, j’ai justement un ami journaliste qui est très intéressé par toutes les initiatives originales…
Donald: On va vous raconter ça, promis… Mais seulement si vous êtes bien sage…
Annie: Comment cela, bien sage?
Donald: Si vous renoncez à votre frange, pour me laisser mettre votre regard en valeur par cette mèche… croyez-moi, vous m’en serez reconnaissante…

Mots et expressions

animer                                  animare

l’aspersion, f.                      l’aspersione

le béton                                il calcestruzzo

bomber                                 gonfiare

la bousculade[1], fam.         la confusione

la cabane                             la capanna

le chantier[2]                          il cantiere

les ciseaux[3]                        le forbici

le comité                              il comitato

le cube[4]                                il cubo

d’ac, fam.                             d’accordo

décommander                    disdire

le démolisseur                   il demolitore

s’écarter                               scostarsi

effiler                                     sfumare

s’engager                            arruolarsi

foirer[5], vulg.                         fare fiasco

foncer, fam.                         andare avanti

l’infanterie de marine        la fanteria di marina

la laque                                la lacca

la mèche                              la ciocca di capelli

oblique                                 obliquo

l’ovale, m.                            l’ovale

se recoiffer                          ripettinarsi

ce n’est pas la bousculade non c’è confusione

racontez-moi vos misères, fam. mi dica quali sono i suoi problemi

il n’y a pas lieu (de o que) non è il caso di

la coupe à ras                     il taglio cortissimo

vous êtes bien dans votre peau è in armonia con se stesso

les ficelles du métier         i trucchi del mestiere

au fur et à mesure             man mano

se méfier comme de la peste diffidare come della peste

dare dare                             in tutta fretta

cela va nous passer sous le nez ci accadrà sotto il naso

cela ne va pas nous tomber tout rôti dans le bec, fam. non ci cadrà dal cielo

revenons à nos moutons torniamo a bomba

se battre/bagarrer comme un diable litigare come diavoli

 

Notes

Le coiffeur pour hommes (dal barbiere): une coupe au rasoir (un taglio con il rasoio); une coupe en brosse (un taglio a spazzola); le raie sur le côtè (la riga da un lato); une friction (una frizione). Ecco alcune espressioni che vi potranno essere utili: seulement rafraîchir, s’il vous plaît (soltanto una rinfrescata, per favore); dégagez un peu sur les tempes et dégradez sur la nuque (sfoltisca sulle tempie e sfumi sulla nuca); non, pas de laque, merci (no, niente lacca, grazie). La barbe (la barba); le bouc (il pizzo); le collier (la barba alla Cavour); les favoris (i favoriti); la moustache (i baffi); et voici, pour vous (si dice dando una mancia).

 

[1] Une bousculade: se bousculer (spingersi, urtarsi).

[2] Chantier vuol dire in questo caso caos.

[3] Non confondete le ciseau (lo scalpello, del falegname o del tagliapietre) con les ciseaux (le forbici).

[4] Le cube (il cubo); la sphère (la sfera); le parallélépipède (il parallelepipedo); le cone (il cono); le cylindre (il cilindro).

[5] Foirer è alquanto volgare; si dovrebbe usare tourner mal, échouer (andare male, fallire).