Je vous laisse carte blanche…
Je vous laisse carte blanche…
Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture
{mp3}lezioni_francese/terza_media/lecon_129/129_01_ouverture{/mp3}
J’aurais quelque question à vous poser. se sont-ils plaints de leur séjour? (Avrei qualche domanda da farle. Si sono lamentati del loro soggiorno?)
Sûrement pas. des leur arrivée, on te les a plongés dans une de ces ambiances! ils ne se sont jamais ennuyés! (No assolutamente. Fin dal loro arrivo li abbiamo tuffati in una di quelle atmosfere! Non si sono annoiati mai!)
Notes
Rivediamo assieme qualche argomento già incontrato nel corso delle lezioni precedenti, aggiungendo qualche particolare completamente sconosciuto o mal assimilato. Studiate di nuovo i verbi pronominali, riflessivi e reciproci:
Entendons-nous sur les détails du programme. (Mettiamoci d’accordo sui dettagli del programma, reciproco).
Ils auront l’impression de ne pas s’être ennuyés. (Avranno l’impressione di non essersi annoiati, riflessivo)
Elle s’est emparée du pouvoir. (Si è impadronita del potere, s’emparer è un verbo solo riflessivo)
Siete sicuri di avere padronanza dei pronomi e aggettivi dimostrativi ce, cet, cette, ces, celui-ci, celui-là, celle-ci, celle-là, ceux-ci, ceux-là? Troverete un esercizio su questo argomento. Il dimostrativo ces può avere un valore enfatico:
Il y a une de ces ambiances après minuit! (C’è una di quelle atmosfere dopo mezzanotte!)
Il a fait un de ces bruits en rentrant! (Ha fatto un tal rumore quando è tornato!)
Si può anche usare il pronome te o vous per sottolineare interesse della persona che parla per quello che sta dicendo o per invitare l’interlocutore (soprattutto nella lingua familiare) a condividere questo interesse:
Je vais vous les plonger dans une de ces ambiances! (Li immergerò in una di quelle atmosfere!)
Il te lui a flanqué une de ces paires de gifles! (Gli ha dato due di quegli schiaffi!)
Non dimenticate che il condizionale permette di esprimere con garbo una richiesta o di attenuare una proposta:
J’aurais quelques questions à vous poser. (Avrei qualche domanda da farle.)
Riepilogo sulle preposizioni dans (in) e en (in):
– dans significa à l’interieur de (all’interno di) ed è più concreto di en. In genere, dans è accompagnato dall’articolo o da un altro determinativo (ce, mon ecc.), invece en si usa di solito senza articolo.
Le tigre est dans la cage. (La tigre è nella gabbia).
La trousse est dans le sac. (L’astuccio è nella borsa.)
Revenez dans un mois! (Tornate tra un mese.)
Ils ont vécu dans la misère la plus noire. (Hanno vissuto nella più squallida miseria.)
– en ha un senso meno concreto di dans. È raramente seguito dall’articolo; fa eccezione l’espressione: en l’air (in aria).
Si dirà ad esempio: en France (in Francia); en Espagne (in Spagna); en Italie (in Italia); en été (d’estate); en hiver (d’inverno); en automne (in autunno), ma: au printemps (in primavera); il était en bras de chemise (era in maniche di camicia); elle était déguisée en sirène (era mascherata da sirena); je l’ai coupé en trois (l’ho tagliato in tre); demain en huit (tra una settimana); j’ai confiance en elle (ho fiducia in lei); il est en prison (sta in prigione); j’avais les joues en feu (avevo le guance in fiamme).
Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue
{mp3}lezioni_francese/terza_media/lecon_129/129_02_dialogue{/mp3}
Dialogue
Je vous laisse carte blanche…
En fin d’après-midi, ce mercredi, Annie est au bureau de Sogénord en compagnie de M. Vermeersch et sa secrétaire, Madame Vandekerkhove. Ils abordent le programme détaillé de la visite des ingénieurs anglais qui doivent arriver demain
(Mercoledì, verso la fine del pomeriggio, Annie si trova alla Sogénord in compagnia del signor Vermeersch e della sua segretaria, signora Vandekerkhove. Stanno affrontando il programma dettagliato della visita degli ingegneri inglesi che devono arrivare il giorno seguente)
M. Vermeersch: Alors, entendons-nous définitivement sur notre programme… Je vous rappelle qu’ils arrivent à Calais demain à 14 heures, et qu’ils repartent par l’aéroglisseur, à Calais également, vendredi à 15 heures…
Mme vandekerkhove: Tout semble convenu. Jeudi après-midi et en soirée, disons, en gros c’est la partie touristique… Et vendredi matin, la visite professionnelle avec la présentation du matériel. La salle de projection est prête…
M. Verm.. Il faut qu’on crée d’emblée une ambiance du tonnerre, qu’ils aient l’impression de ne pas s’être ennuyés une seconde. Alors dès leur descente du bateau, on vous les plonge dans un tourbillon!… On leur en fiche plein la vue et la bouche!… Vous, Annie, vous êtes responsable notamment de la visite du Musée des Beaux Arts, l’essentiel, hein… et le soir, moi, je m’occupe du gueuleton monstre,… Edwige, vous me réservez une table aux «Géants des Flandres»…
Annie: Puis-je avoir la parole une seconde, Monsieur Vermeersch? Je aurais quelques précisions à vous demander. Avez-vous des informations sur la personnalité de nos invités?
M. Verm.: Bah, il y a David Gane, celui-là je le connais, on s’est déjà rencontrés. C’est le directeur de la production. Il baragouine un peu le français, ça ira… Il y a un type que je n’ai jamais vu, un certain William Wadsworth… hein, pour prononcer un nom comme ça! Gane m’a dit au téléphone que c’était un vieux garçon, il vient du Nord de l’Angleterre, vous vous rendez compte, il n’a jamais mis les pieds en France!…
Annie: Vous êtes déjà allé en Angleterre vous-même, Monsieur Vermeersch?
M. Verm.: Non, mais ce n’est pas pareil… enfin… Bon, euh, il y a… un autre ingénieur… Là au moins, on aura moins de mal à prononcer, il a un prénom français, Jean Taylor, qu’il s’appelle…
Annie: S’il s’appelle «Jean», J-E-A-N, c’est que cet homme-là,… c’est une femme.
Mme vdkk: C’est vrai, Jean, c’est un prénom féminin, en anglais…
M. Verm.: Une femme ingénieur dans une usine de machines-outils! Ces Anglais!…
Mme vdkk: On aura tout vu, oui vraiment!
Annie: Bon, si vous permettez, je vais vous donner franchement mon opinion. Je me méfie un peu de votre insulaire. Il peut très bien être imperméable à tout dépaysement. 14 heures à Calais, cela nous met à quelle heure au centre de Lille?
Mme vdkk: A 15 heures 30 environ.
Annie: Bien. On les installe au Carlton. Ils se rafraîchissent. Vers 16 heures il nous faut un petit salon où on pourra prendre le thé, et bavarder. Une demi-heure. Mais c’est indispensable. Quelques petits fours, petits gâteaux… Je m’entendrai moi-même là-dessus avec la direction, ou le maître d’hôtel… Possible?
M. Verm.: Si vous dites que c’est nécessaire… Mais avec tout cela, on n’arrivera jamais à visiter ni le Musée, ni la ville.
Annie: Le Musée est une merveille. Je suis entièrement d’accord avec vous. Mais visiter un musée, c’est tuant. Ils seront partis de Coventry le matin vers 5 ou 6 heures, ne perdez pas de vue ce détail. Alors, à 16 heures nous sortons de l’hôtel. C’est à côté de la Grand’ Place. Cette Jean Taylor, je la prends avec moi. Vous, vous vous chargez des messieurs. Vous faites une petite balade à pied, la Vieille Bourse, le secteur piétonnier. Il y a une exposition d’armes anciennes chez un armurier de la rue de Béthune, et non loin de là un bar où on peut déguster au moins 500 marques différentes de bière…
M. Verm.: Et qu’est-ce que vous faites de la petite dame, pendant ce temps-là?
Annie: Je l’emmène au Printemps. On fait un petit tour, en femmes…
Mme vdkk: Et où vous retrouvez-vous?
Annie: Là où se retrouvent tous les Lillois. Au Furet du Nord. C’est la plus grande librairie d’Europe. Cela peut les intéresser d’y jeter un oeil. Et ils y trouveront les journaux anglais du jour. J’y ai rencontré moi-même une dame très accueillante. Je cherchais un bouquin, elle m’a conseillée, on a bavardé, de fil en aiguille je lui ai dit pourquoi j’étais ici. Il s’est trouvé… que c’était la fille du P.D.G. Elle a un diplôme d’anglais, et n’a qu’une envie: avoir quelques occasions de pratiquer la langue. Elle est d’accord pour nous faire faire un petit tour dans les coulisses du magasin. Cela vaut vraiment le coup.
Mme vdkk: Après tout, on leur a installé un ordinateur.
Annie: C’est exactement ce que je voulais dire. On en parlera au passage. De là, vers 17 heures 30, on poursuit à pied en direction de la rue de la Monnaie. Je leur fais visiter le village artisanal. J’ai pris contact avec un mosaïste, un tisserand, et un décorateur. Ils nous attendent. Je me suis permise de réserver un petit cadeau pour chacun des invités. Total 150 francs environ, ça irait?
M. Verm.: Ouais… mais…
Annie: Je vais les rappeler, pour qu’ils nous personnalisent chaque cadeau. Des initiales, cela suffira.
M. Verm.: Oui mais ça ne colle pas, votre programme, il aurait fallu entrer à l’Hospice Comtesse… J’y tiens… Et cela ferme à 17 heures, je crois…
Annie: C’est là l’astuce. Donald, le coiffeur chez qui je suis allée à 2 heures…
M. Verm.: Ah, je me disais aussi… Cette petite mèche sur le front… très réussi…
Annie: Donald connaît tout le monde à Lille. Et notamment le conservateur de l’Hospice Comtesse. A qui il m’a présentée. Un monsieur charmant. Alors on va faire un coup «fumant», comme vous dites, Monsieur Vermeersch. On va se faire ouvrir le Musée rien que pour nous. Il est d’accord, et il nous le fera visiter, en personne.
M. Verm.: Vous alors!… Bon, eh bien il ne me reste plus qu’à réserver une bonne table aux «Géants des Flandres».
Annie: Un instant. C’est quel genre de restaurant?
M. Verm.: Ah, vous n’aurez rien à redire contre ce restaurant. Il y a des spécialités régionales recherchées, et une de ces ambiances sur le coup des onze heures, minuit! Il y a des chansonniers locaux, et une de ces cartes des vins!…
Annie: Vous allez faire entendre des histoires en patois local à des gens qui ne comprennent même pas le français d’Ile de France? Et vous ne voulez pas qu’ils aient… G.D.B. vendredi matin? Les Anglais dînent tôt. Il nous faut un restaurant plus classique. Où le maître d’hôtel ne fera pas la grimace s’ils demandent de la bière quand on leur propose un Mouton-Rotschild 1976, et commandent une omelette quand on leur propose des carbonades flamandes
M. Verm.: Bon, bon, bon… Vous m’autorisez à mettre mon grain de sel pour les contacts professionnels vendredi matin?
Annie: Je vous laisse carte blanche. A condition que vous n’oubliez pas la pause-café vers 11 heures du matin et que le vendredi matin tout le monde puisse aller…
Mots et expressions
aborder affrontare
l’aéroglisseur, m. l’aliscafo
l’armurier, m. l’armaiolo
l’astuce, f. la furbizia
baragouiner, fam. masticare
les carbonades la carne arrostita sul carbone
se charger de incaricarsi di
le conservateur il conservatore
convenu convenuto, deciso
les coulisses, f. pl. le quinte, il retroscena
définitivement[1] definitivamente
déguster assaggiare
le dépaysement l’allontanamento dal proprio ambiente, paese
la descente la discesa
fumant, volg. strepitoso
le furet il furetto
la grimace la smorfia
le gueuleton, fam. la scorpacciata
l’hospice, m. l’ospizio
insulaire insulare
le maître d’hôtel il capocameriere;
le mosaïste il mosaicista
le patois il patois
personnaliser personalizzare
la personnalité la personalità
plonger[2] immergere
pratiquer[3] fare pratica
la précision la precisione
la production la produzione
la projection[4] la proiezione
se rafraîchir rinfrescarsi
le secteur piétonnier[5] la zona pedonale
le tonnerre il tuono
le tourbillon il vortice
tuant, fam. massacrante
je vous laisse carte blanche le do carta bianca
en gros grosso modo
d’emblée al primo colpo
une ambiance du tonnerre un’atmosfera favolosa
on leur en fiche plein la vue riempiamo loro gli occhi
de fil en aiguille[6] di argomento in argomento
cela ne colle pas non va bene
vous n’aurez rien à redire non avrà niente da ridire
faire la grimace fare una smorfia
mettre son grain de sel ficcare il naso in qualcosa
la pause-café la pausa per il caffè
Notes
– Dans un débat (in un dibattito): faire une table ronde sur un sujet (fare una tavola rotonda su un tema); demander la parole (chiedere la parola); puis-je avoir la parole un instant? (posso avere la parola per un attimo?); si vous permettez, je n’ai pas encore terminé (scusi ma non ho ancora finito); je ne vous ai pas interrompu tout à l’heure (prima non l’ho interrotta); si vous permettez, puis-je reprendre la parole un tout petit instant sur cette question? (posso brevemente riprendere la parola su questo argomento?); désolé, mais je ne suis pas d’accord; je ne partage pas votre point de vue, je voudrais émettre quelques réserves… (desolato, ma non sono d’accordo; non condivido il suo punto di vista, vorrei esprimere qualche riserva…)
– Il patois è un dialetto che non ha letteratura scritta.
[1] Définitif (definitivo); provisoire (provvisorio).
[2] Plonger: le plongeur (il lavapiatti, lo sguattero); le plongeon (il tuffo); la plongée (l’immersione).
[3] Pratiquer la langue (fare pratica di una lingua); je manque de pratique (manco di pratica).
[4] La projection: le proiecteur (il proiettore); une visionneuse (un visore).
[5] Le secteur piétonnier; une rue piétonnière (una strada pedonale).
[6] Non confondete aiguille (ago) con épingle (spilla): une épingle à tête (uno spillo con la capocchia); une épingle de nourrice (una spilla da balia); une punaise (una puntina); un trombone (un fermaglio).