Scopri, impara e cresci

Leçon 130

Des cauchemars en perspective!

Des cauchemars en perspective!

Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture

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Vous l’avez mis dans votre poche en un tournemain… (Vi siete intesi in un batter d’occhio…)
Oui. cela a marché comme sur des roulettes. (Sì. E andato a gonfie vele)
Pas un instant vous n’avez perdu les pédales. (Non ha perso il filo del discorso nemmeno un istante)
Et pourtant, au début, il m’a reçu comme un chien dans un jeu de quilles. (Eppure, all’inizio, mi ha accolto come un cane in chiesa)

 

Notes

Alcuni aggettivi vengono usati avverbialmente. In genere sono invariabili. Ils parlent trop fort (parlano troppo forte); vous avez vu juste (avete visto giusto); ce parfum sent très bon (questo profumo è molto buono); ils votent blanc (votano scheda bianca); j’ai vu rouge (ero in collera); l’affaire a tourné court (l’affare non ha avuto seguito).

Vediamo come si combinano i nomi di luoghi e le preposizioni en (in), à (a), dans (in), sur (su).

Con i nomi di vie o di piazze spesso manca la preposizione: je l’ai acheté rue de Bethune (l’ho comprato a rue de Bethune); nous avons rendez-vous Place de la République (abbiamo un appuntamento a Piazza della Repubblica); ils habitent route de Louvil, Boulevard de la Liberté (abitano sulla strada di Louvil, Boulevard della Libertà). Si dice: dans une rue, dans une avenue (in una strada, in un viale) ma: sur les Champs-Elysées (sui Campi Elisi); sur une route, un chemin, un boulevard, la chaussées, le trottoir, une place, sur un fleuve, une rivière (su una strada, un sentiero, un viale, sulla carreggiata, sul marciapiede, una piazza, su un fiume); ma en mer (in mare).

Ma paragonate fra loro: les hommes sont en mer (gli uomini sono in mare); il n’y avait pas une vague sur la mer (non c’era un’onda sul mare); au secours, un homme à la mer! (aiuto, un uomo in mare!); les poissons vivent dans la mer (i pesci vivono nel mare).

Con air (aria): lancez le ballon en l’air (lanciare la palla in aria); ce sont des idées en l’air (sono delle idee campate in aria); l’idée était dans l’air (l’idea era nell’aria).

Con terre (terra): cela se trouve dans la terre – o dans le sol – (si trova nella terra); mettez-les en terre dès que vous arriverez chez vous (mettetele nella terra appena arriverete a casa); les jouets de bébé étaient par terre (i giocattoli del bambino erano in terra); ne frappez jamais un adversaire à terre (non colpite mai un avversario a terra).

Con montagne (montagna): ils vivent à la montagne (vivono in montagna); ils sont partis en montagne (sono andati in montagna); l’observatoire a été construit sur la montagne (l’osservatorio è stato costruito sulla montagna).

Con ville (città): il dîne en ville (cena fuori); le bruit s’est répandu dans la ville (la voce si è sparsa in città); elle vit à la ville (vive in città).

E ancora: il est sur la chaise, dans le fauteuil (sta sulla sedia, in poltrona); ma: aux fauteuils d’orchestre (in poltronissima); je l’ai lu dans le journal (l’ho letto sul giornale); que feriez-vous à ma place? (che farebbe al mio posto?); à cet endroit – = en cet endroit – il y a une table d’orientation (in quel posto c’è un quadro d’orientamento).

In questo dialogo sentirete alcune espressioni colorite: perdre les pédales (perdere il filo del discorso); mettre quelqu’un dans sa poche (intendersi con qualcuno). Non si finisce mai di imparare questo tipo di espressioni quando si affronta una lingua straniera. Annotate bene ogni espressione nuova in un blocchetto così da ripassarle regolarmente. Fino alla fine del corso vi proporremo uno o due esercizi registrati per lezione nel quali non ci saranno più riepiloghi sulla grammatica, per verificare la vostra spontaneità e la capacità nelle costruzioni grammaticali. Continueremo a insistere sulle coniugazioni. Inoltre inseriremo nel testo delle parole che non avete mai incontrato prima, ma il cui significato potrete indovinare dal contesto. Non si tratta di negligenza da parte nostra. Vogliamo mettervi in una situazione reale di dialogo tra francesi, dove ovviamente sentirete all’improvviso delle parole sconosciute che forse con un piccolo sforzo potrete capire. Non vi sorprendete dunque se da questa lezione in poi, fino alla 144, sentirete a volte delle parole di cui non è stata data traduzione.

Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue

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Dialogue

Des cauchemars en perspective!

Calais, ce vendredi à 15 heures. M. Vermeersch et Annie viennent de reconduire leurs visiteurs anglais à l’aéroglisseur et sont entrés dans un café avant de reprendre la route de Lille

(Calais, venerdì alle 15. M. Vermeersch e Annie hanno riaccompagnato i loro ospiti inglesi all’aliscafo e sono entrati in un caffè prima di riprendere la strada per Lille)

M. Vermeersch: Ouf!!! Ils sont partis. Je pouvais difficilement espérer que cela aille aussi bien, ça a marché, comme sur des roulettes!
Annie: Je crois qu’ils sont repartis contents de tout: ravis de l’accueil, et satisfaits de la démonstration.
M. Verm.: Pas une seule fausse note. Pas une bavure. Et puis, hein, chapeau: vous aviez vu juste pour le programme! Moi, les Anglais, je ne le comprendrai jamais…
Annie: J’ai l’impression que lorsque vous irez là-bas en septembre, vous serez aussi désemparé à Coventry que William l’a été à son arrivée en France!
Garçon de cafe: Et pour ces messieurs-dames, qu’est-ce que ce sera?
M. Verm.: Qu’est-ce que vous prenez, Annie?
Annie: Pour moi, un café, un grand café noir, bien tassé…
Le garçon: Un double, bien serré. La même chose pour Monsieur?
M. Verm.: Oui… euh, non! Donnez-moi plutôt une bière. Une brune. Vous avez de la Pelforth?
Le garçon: Pelforth blonde à la pression, mais la brune, en bouteilles seulement.
M. Verm.: Va pour une bouteille. Mais attention, à la température de la pièce, hein!
Le garçon: Bien sûr, Monsieur.
M. Verm.: Ah, je me demande comment le m’en serais tiré si j’avais été tout seul avec eux. Ce William Wad-Machin-Chose, je me demande ce que vous avez bien pu lui raconter. Vous l’avez mis dans votre poche en un tournemain.
Annie: Il n’y a aucun mystère à cela. Une simple coïncidence, en fait. Il est du Yorkshire, région que je connais bien, j’ai passé un mois à York, et un autre mois à Leeds… Il est né à côté de York, alors on a parlé un petit peu du pays…
M. Verm.: Vraiment vous étiez à l’aise. On dirait que vous n’avez jamais fait autre chose de votre vie!
Annie: Sauf que depuis trois jours je ne ferme plus l’oeil de la nuit… Je rêve de machines-transferts et de robots! Comme le Charlot des Temps Modernes je suis happée par de monstrueuses machines, moitié autruches, moitié brontosaures… Je fais des cauchemars: je suis responsable des ateliers, et je dérègle le système électrostatique des robots dans l’atelier de peinture, ils se mettent à arroser tout le monde… les cellules photoélectriques n’arrivent plus à indiquer au robot le type de modèle qui arrive sur la chaîne, j’efface les programmes de commande des robots à trompe… j’ai rêvé la nuit dernière qu’à l’atelier d’emboutissage les automates devenaient fous, et qu’au poste de soudure le robot qui fait la soudure en poursuite, c’est le cas de le dire, se mettait à me poursuivre à travers l’atelier… et je me suis réveillée, haletante, les tempes glacées et les mains moites, répétant comme un automate moi-même la devise de votre laboratoire de recherche: «flexibilité, adaptabilité, rentabilité»…
Le garçon: Et voilà, un double pour Madame, et la Pelforth pour Monsieur.
M. Verm.: En tous cas, vous cachez bien votre jeu. On dirait que vous avez fait ça toute votre vie… Le coup du bafouillage, des hésitations, c’était très fort.
Annie: Quel coup… très fort?
M. Verm.: Oui, quand vous avez fait semblant de ne plus savoir faire la démonstration de nos techniques de reconnaissance des formes… Vous savez, ce que je vous avais si bien expliqué sur les capteurs… J’ai bien vu la combine… vous vous êtes mise à chercher, à hésiter, à bafouiller…
Annie: Mais je ne le faisais pas exprès.
M. Verm.: He! A d’autres! C’était génial! A ce moment-là, Jean s’est mise à vous l’expliquer, à vous… Je ne comprenais rien à ce qu’elle disait, mais j’ai eu l’impression qu’elle cherchait tellement à vous le faire comprendre… qu’elle avait tellement envie de vous convaincre… qu’elle s’est convaincue elle-même que notre matériel était le meilleur…
Annie: Mais enfin… pour être franche et sincère… j’ai vraiment perdu les pédales à ce moment-là.
M. Verm.: Et modeste, avec cela! Ne cherchez pas à me faire marcher, hein, avec moi, cela ne prend pas. Ah, vous avez une âme de vendeur! Un Machiavel en jupons!
Annie: Eh bien, bon, si vous voulez… je l’ai fait exprès.
M. Verm.: Ah!… Mais dites-donc, vous êtes drôlement copine, avec Jean Taylor…
Annie: Ah, j’ai fait une rencontre formidable. On s’est entendues tout de suite, elle et moi… Et puis, figurez-vous que j’avais demandé un poste de lectrice dans le Yorkshire, où j’ai de nombreux amis, et cela n’a pas marché…
M. Verm.: Alors elle va vous trouver quelque chose?
Annie: Non, ce n’est pas cela. J’ai reçu une affectation à l’université de Birmingham.
M. Verm.: Ah oui, bon, oui, Birmingham, c’est sûrement très bien.
Annie: Birmingham, cela ne vous dit rien. Bir-ming-ham?
M. Verm.: Ah oui, oui… C’est une ville que… qui… ça a dû être sacrément bombardé pendant la Deuxième Guerre Mondiale…
Annie: Pas tant que Coventry. Coventry! Vous savez, Coventry, les machines-outils… Coventry est à 30 kilomètres de Birmingham. Alors Jean m’a invitée à venir la voir autant que je voudrai. Elle habite dans un petit village à mi-chemin entre Coventry e Birmingham. Hampton-in-Arden, cela s’appelle. Arden, comme le nom de la mère de Shakespeare.
M. Verm.: Vous savez, hein, Shakespeare…
Annie: Elle va se débrouiller pour me trouver une piaule en ville pour mon séjour, et les usines de Coventry et de Solihull, il y a de fortes chances pour qu’elle me les fasse visiter toutes les deux…
M. Verm.: Oh, mais attendez, Coventry, vous dites, que…
Annie: Vous êtes fatigué. J’aurais pensé que vous alliez réagir plus vite!
M. Verm.: Ouh mais… attention. Vous en avez trop dit maintenant. Vous vous rendez compte de ce que vous êtes en train de raconter là? Mais c’est comme si on avait quelqu’un de la Sogénord en permanence chez eux! Et pas n’importe qui, un Machiavel, qui sera notre loup dans la bergerie.
Annie: Attention que ce ne soit pas l’éléphant dans le magasin de porcelaine!
M. Verm.: Bon, alors, la semaine où j’irai là-bas pour des discussions que je espère fructueuses et positives, je vous veux comme interprète. Vous demanderez un congé, vous vous ferez porter malade, peu importe, je ne veux pas que vous me lâchiez d’une semelle. Pour survivre, l’industrie française a besoin d’exporter, et pour exporter, la Sogénord a besoin de vous. Vous ne pouvez vous dérober. C’est un devoir civique! Accepté?
Annie: Accepté. Mais cela représente des nuits blanches et quelques cauchemars en perspective!…

 

Mots et expressions

l’adaptabilité, f.       l’adattabilità

l’affectation, f.         l’ostentazione

arroser                      annaffiare

l’autruche, f.            lo struzzo

bafouiller                  farfugliare

la bavure                  la sbavatura, l’errore

la bergerie[1]              l’ovile

bombarder              bombardare

le brontosaure        il brontosauro

le capteur                 la macchina che capta

le cauchemar          l’incubo

la cellule[2]                 la cellula

chapeau![3]                bravo!

la coïncidence        la coincidenza

la combine               il trucco, l’espediente

dérégler                    guastare

se dérober[4]             sottrarsi

désemparé              sperduto, disorientato

effacer                       cancellare

emboutir                   imbutire

l’emboutissage[5], m. l’imbutitura

en permanence      in permanenza

fructueux                 fruttuoso

la flexibilité              la flessibilità

haleter                       ansimare

happer                      afferrare

le jupon                    la sottogonna

la lectrice (all’università)  la lettrice

la machine-transfert la catena di montaggio

modeste[6]                  modesto

moite                         madido

monstrueux            mostruoso

photo-électrique    fotoelettrico

la piaule[7], fam.        la stanza

la rentabilité             la redditività

la roulette[8]               la rotella

sacrément, fam.      terribilmente

sauf que…                tranne che…

serrer                         stringere

la soudure               la saldatura

le système               il sistema

tasser[9]                      pigiare, comprimere

la trompe                  la proboscide

cela a marché comme sur des roulettes tutto è andato a gonfie vele

il n’y a pas eu une seule fausse note non c’è stata una sola stonatura

va pour une bouteille d’accordo per una bottiglia

je m’en suis tiré      me la sono cavata

vous l’avez mis dans votre poche  vi siete intesi

en un tournemain = en un tour de main  in un batter d’occhio

je ne ferme plus l’oeil de la nuit non chiudo più occhio di notte

c’est le cas de le dire è il caso di dirlo

vous cachez bien votre jeu

nasconde bene le sue intenzioni

faire semblant         fare finta

j’ai perdu les pédales[10]

ho perso il filo del discorso

(contez cela) à autres!  (lo racconti) ad altri!

se faire porter malade dire di essere malato

elle ne le lâchera pas d’une semelle gli starà sempre alle calcagna

passer une nuit blanche passare una notte in bianco

faire exprès             fare apposta

recevoir comme un chien dans un jeu de quilles[11]  accogliere come un cane in chiesa

 

[1] La bergerie (l’ovile); l’étable (la stalla); l’écurie (la scuderia); la grange (il fienile).

[2] La cellule, riferito a un moine (monaco), o a un prisonnier (un prigioniero) vuol dire cella; di une abeille (un’ape), una celletta.

[3] Chapeau: je vous tire mon chapeau (riconosco i suoi meriti; le mie felicitazioni).

[4] Dérober è sinonimo di voler (rubare); se dérober invece significa sottrarsi.

[5] L’emboutissage (l’imbutitura), è un termine che indica il procedimento di lavorazione a freddo della lamiera piana, che viene modellata in modo da assumere una forma cava; l’atelier d’emboutissage (l’officina di imbutitura); d’ajustage (di riparazioni); ajuster (aggiustare); un ajusteur (un aggiustatore); l’atelier de tolerie (il laminatoio); un tolier (un lamierista); de chaudronnerie (del calderaio); le chaudronnier (il calderaio).

[6] Modeste: la modestie (la modestia).

[7] La piaule è una parola usata soprattutto dai giovani, dagli studenti per indicare una stanza o uno studio arredati.

[8] La roue (la ruota); la roulette (la rotella); jouer à la roulette (giocare alla roulette); les rouages d’un mécanisme (gli ingranaggi di un meccanismo).

[9] Un café bien tassé o bien serré (un caffè molto ristretto); tasser la terre (pigiare la terra); je lui ai serré la main (gli ho stretto la mano).

[10] La pédale (il pedale); pédaler (pedalare); le pédalier (la pedaliera).

[11] Jouer aux quilles (giocare ai birilli); jouer aux boules (giocare a bocce).