Le coup de foudre
Le coup de foudre
Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture
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J’ai dit à pierre que jean venait à 5 heures de manière qu’il lui remette l’argent de la main à la main. (Ho detto a Pierre che Jean sarebbe venuto alle cinque per restituirgli i soldi direttamente)
Vous êtes arrivé à joindre jean? (È riuscito a contattare Jean?)
Je lui ai téléphoné qu’il revienne. (Gli ho telefonato di venire)
Pourvu qu’il n’ait pas déjà oublié! (Purché non se ne sia già dimenticato!)
Vivement qu’il soit là! (Non vedo l’ora che arrivi!)
Notes
Je sais que vous avez un bon métier. (So che lei ha un buon lavoro)
Je souhaite que vous ayez un bon métier. (Mi auguro che lei abbia un buon lavoro)
Savoir (sapere) esprime una certezza, souhaiter (augurare) un desiderio. Nel primo esempio il verbo è all’indicativo perché esprime una realtà; nel secondo è al congiuntivo perché indica desiderio… Il congiuntivo si trova per lo più in frasi subordinate, dipendenti da un verbo che indica la volontà o un sentimento: vouloir (volere), craindre (temere), douter (dubitare), regretter (rincrescere)…
Je m’étonne qu’il n’ait pas téléphoné. (Mi stupisce che non abbia telefonato)
C’est bête que vous ayez raté votre rendez-vous. (È un peccato che siate mancato all’appuntamento)
e in qualche subordinata temporale, finale, e in alcune relative determinative:
Nous partirons avant qu’il ne vienne ici. (Partiremo prima che arrivi qui)
Je l’ai mis de côté de manière que vous sachiez à quelle heure cela commence. (L’ho messo da parte per permetterle di sapere a che ora inizia)
C’est une des premières qui aient été construites. (È tra le prime a essere stata costruita)
C’est la première rampe qu’on ait fait en fonte. (È la prima ringhiera che sia stata fatta in ghisa)
Esaminate queste due frasi:
J’ai dit à Francis que je venais. (Ho detto a Francis che sarei venuto; dichiarazione: indicativo)
J’ai dit à Francis qu’il vienne. (Ho detto a Francis di venire; ordine, richiesta: congiuntivo)
Il congiuntivo è utilizzato anche in frasi esclamative per indicare una volontà o un sentimento:
Pourvu qu’il n’ait pas oublié. (Purché non se ne sia dimenticato.)
Que Dieu entende votre prière! (Che Dio ascolti la vostra preghiera!)
Ricordiamo brevemente:
Vous avez décidé de n’y aller que dimanche = vous avez décidé d’y aller dimanche seulement. (Avete deciso di andarci soltanto domenica):
notate la costruzione ne + y + infinito + que.
Cela me permettra de faire visiter Lille à Jacques. (Ciò mi permetterà di fare visitare Lille a Jacques).
Nelle costruzioni causative (faire faire qqc par qqn, far fare qualche cosa da qualcuno), quando il verbo complemento di faire non ha un senso concreto, l’agente può essere introdotto dalla preposizione à:
J’ai fait changer d’avis à l’architecte. (Ho fatto cambiar parere all’architetto)
Sans eux, il ne se serait peut-être pas décidé; sans eux = s’ils n’avaient pas été là (senza di loro, non si sarebbe forse deciso; senza di loro = se non fossero stati lì)
Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue
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Dialogue
Le coup de foudre
Le frère d’Edwige Vandekerkhove avait promis de passer voir Jacques et Annie pour leur parler d’un sujet qui pouvait intéresser Jacques pour sa rubrique au journal. Mais il n’est pas arrivé, et Jacques et Annie avaient prévu de sortir au restaurant
(Il fratello di Edwige Vandekerkhove aveva promesso di andare a trovare Jacques e Annie per parlare loro di un argomento che potrebbe interessare Jacques per la sua rubrica al giornale. Ma non è ancora arrivato e Jacques e Annie avevano deciso di andare al ristorante)
Edwige: Alors, finalement, vous avez décidé de n’aller que dimanche à Bruges?
Annie: Oui, cela me permettra de faire un peu visiter Lille à Jacques demain alors que tout est ouvert, et d’aller demain soir entendre ce chanteur canadien…
Edwige: Ah oui, je vous ai mis de côté un numéro de la Voix du Nord, de manière que vous sachiez à quelle heure a lieu ce tour de chant. Ils en disent deux mots, il paraît que c’est un drôle de type, il refuse de rencontrer les journalistes, il lui arrive d’insulter son public, de refuser de chanter!…
Jacques: En effet!… Eh bien, je jetterai un coup d’oeil sur ce journal… Et n’oublions pas que demain nous avons rendez-vous avec cet entrepreneur qui est en train de restaurer l’Alcazar…
Edwige: Vous êtes dans la restauration jusqu’au cou! Mon frère a lui-aussi entrepris une oeuvre de restauration surhumaine!… Pourvu qu’il n’ait pas oublié, une vraie tête de linotte. Il paraît que ses étudiants l’ont appelé Professeur Tournesol. Je lui ai téléphoné qu’il vienne vers 6 heures et demie! Je m’étonne qu’il n’ait pas rappelé… Cela aurait été mieux s’il vous en avait parlé lui-même…
Annie: Tant pis. Dites-nous quand même de quoi il s’agit…
Edwige: Eh bien, figurez-vous qu’il y avait dans le Quartier Vauban un très bel hôtel particulier du 19ème siècle… les descendants des premiers propriétaires étaient morts, et les héritiers étaient des neveux qui ne souhaitaient qu’une chose: bazarder l’immeuble pour récupérer les quelques sous que le fisc leur laisserait. Il y avait à côté de là le siège d’une compagnie d’assurances qui a racheté l’immeuble, devinez donc pour quoi?
Jacques: Pour le convertir en bureaux?
Annie: Tout de même pas… Pour y loger ses cadres?
Edwige: Eh bien non. Pour le raser. Afin d’étendre le parc à voitures du personnel!
Annie: Mais c’est inimaginable!
Edwige: A la dernière minute, les Monuments Historiques ont eu vent de l’affaire, et l’hôtel a été classé. Les pelleteuses étaient déjà prêtes!
Annie: Bien fait. J’espère qu’on les a condamnés à restaurer la demeure.
Edwige: Pas exactement. Mais lors d’un festival des Flandres, parmi les manifestations artistiques, il a été décidé d’y faire une exposition temporaire et de l’ouvrir au public. Les antiquaires locaux l’ont, pour l’occasion, meublé avec du mobilier d’époque, vous voyez, le style Louis Philippe, Charles X, Napoléon III…
Jacques: Cela devait être intéressant!…
Edwige: Cela a été le choc, pour tous les visiteurs! Ce qu’ils ont découvert est inouï. Une cuisine avec des carreaux de faïence équipée comme en 1850 jusqu’au dernier détail, une somptueuse entrée avec des colonnades, éclairée depuis la voûte par une splendide verrière à charpente métallique, hélas en piteux état, mais une des premières qui aient été faites, et un escalier monumental avec la première rampe qui ait été réalisée en fonte… A l’étage, une suite de pièces absolument superbes. Tout était resté dans l’état où Balzac lui-même aurait pu le décrire… Aucune, je dis bien, aucune transformation n’y avait été faite, aucune amélioration ou soi-disant amélioration n’y avait été apportée… Toutes les pièces étaient encore chauffées par des cheminées à feu de bois… c’est étonnant du reste, pendant l’exposition, il n’y avait du feu que dans deux cheminées en haut et deux poêles en bas, en tout quatre sources de chaleur pour un corps de bâtiment énorme, et il ne faisait pas froid. Pourtant, on était en plein hiver. Et tenez-vous bien, il y avait encore les becs d’arrivée de l’éclairage au gaz… En pleine fin du 20ème siècle, l’éclairage était resté d’origine! Oui, l’éclairage au gaz! Murs lambrissés des bois les plus rares en provenance des anciennes colonies, ou tapissées de moire… somptueuses tentures, une immense salle de billard, des parquets de toute beauté, un ensemble homogène qui révélait un art de vivre incomparable.
Annie: Alors, votre frère, quel rôle a-t-il joué là-dedans?
Edwige: Un rôle très simple. Il a visité. Il a eu le coup de foudre. La compagnie d’assurances qui avait l’immeuble sur le dos et voulait s’en débarrasser était prête à le lâcher pour 600.000 francs. Mon frère avait une maison en banlieue, il en a tiré 450.000 francs… Ils ont tout vendu, caravane, voiture, tout, il a souscrit un emprunt… Bref, ils ont cédé à 54 unités, et il a acheté.
Jacques: Prodigieux. Et ils habitent cet hôtel particulier du 19ème siècle?
Edwige: Ils… sont… installés au second étage, dans des conditions assez précaires…
Annie: Mais pourquoi? J’ai l’impression que votre belle-soeur n’est pas ravie!…
Edwige: Au contraire. Sans elle et les enfants, qui ont été tout autant emballés que leur père, Olivier n’aurait peut-être pas osé se lancer. Ils ont renoncé à tout, vacances, sorties, restaurant, tout… Il n’y a plus que cela qui compte dans leur vie. Restaurer cet hôtel.
Annie: Mais il ne peut le faire tout seul, surtout si vous dites qu’il a un petit côté Professeur Nimbus!
Edwige: Il n’a pas tout à fait les pieds sur terre, la preuve!… mais il n’est pas manchot, il sait tout faire, la maçonnerie, la soudure, le travail du bois comme du fer. Il est assistant de physique à la Fac des Sciences, et José, sa femme, est prof de maths. A eux deux, il ne leur reste pas grand-chose sur leur mois, mais ils ont créé une Société des Amis de l’Hôtel Simonneau, qui a trouvé des fonds… Ils sont décidés à vivre au second, malgré les escaliers à grimper, et dès que la restauration sera un peu avancée, ils ouvriront le premier étage le dimanche comme musée privé.
Annie: Mais ils ne peuvent pas vivre là-dedans sans électricité?
Edwige: Les Monuments Historiques exigent qu’ils maintiennent les locaux dans l’état originel pour le premier étage et le rez-de-chaussée seulement. L’éclairage au gaz d’ailleurs marche à nouveau. Mais pour le second, ils ont le droit d’avoir un chauffage électrique et d’aménager avec tout le confort moderne. Vivement qu’ils aient fini leur salle de bains! Si vous voyiez le campement!
Jacques: Je les trouve admirables.
Edwige: Ils seraient encore plus admirables si Olivier était ponctuel. Vous aurez raté votre interview pour votre article.
Jacques: Vous l’avez magnifiquement remplacé. De toute façon, on le verra demain soir. Et je crois que je viens de trouver un autre sujet d’article.
Annie: Comment cela?
Jacques: Tu vois cette photo dans le journal? Ils disent que le chanteur canadien qu’on va voir demain soir est arrivé et que, pour éviter les journalistes, il s’est terré incognito dans un petit hôtel de la banlieue. Eh bien, je crois bien que l’excentrique qui voulait à tout prix m’offrir un whisky tout à l’heure, c’est lui. Et je sens que demain matin aux aurores, je serai pris d’une irrésistible envie de boire un whisky!
Mots et expressions
l’aurore[1] l’aurora
bazarder, fam. svendere,
le bec de gaz il lampione a gas
le billard il biliardo
le campement[2] l’accampamento
la charpente l’armatura
la cheminée[3] il camino
la colonnade il colonnato
le corps de bâtiment il corpo di un edificio
la demeure la dimora
le descendant il discendente
emballé, fam. entusiasta
l’emprunt, m. il prestito
le fisc il fisco
l’héritier, -ère l’erede
l’immeuble, m. l’immobile
l’interview, f. l’intervista
lambrissé rivestito di legno
lors de al momento di
métallique metallico
meubler ammobiliare,
la moire la stoffa marezzata
la pelleteuse la macchina spalatrice
piteux pietoso, misero
récupérer recuperare
surhumain sovrumano
temporaire temporaneo
la tenture la tappezzeria
se terrer rintanarsi
l’unité, fam. un milione di franchi
la verrière la vetrata
la voûte la volta
vous êtes dedans jusqu’au cou ci siete dentro fino al collo
c’est une vraie tête de linotte è un vero cervello di gallina
ils ont eu vent de l’affaire hanno avuto sentore dell’affare
tenez-vous bien ascolti bene
il a eu le coup de foudre ha avuto il colpo di fulmine
il n’est pas manchot è sveglio
souscrire un emprunt sottoscrivere un prestito
il en a tiré 45 unités ne ha ricavato 45.000.000 (di franchi)
aux aurores, fam. la mattina molto presto
[1] L’aube (l’alba); l’aurore (l’aurora); le point du jour (lo spuntar del sole); le soir (la sera); le crépuscule (il crepuscolo); être entre chien et loup (sull’imbrunire).
[2] Camper (campeggiare, fare il campeggio); le terrain de camping (il terreno di un campeggio); un campement de nomades (un accampamento di nomadi).
[3] La cheminée designa l’atre (il focolare); le conduit de fumée (il condotto per il fumo); e la cheminée sur le toit (il comignolo sul tetto).