Savent-ils encore qui ils sont?
Savent-ils encore qui ils sont?
Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture
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Et si c’était vrai? qu’il ait vraiment dit la vérité? (E se fosse vero? Se avesse veramente detto la verità?)
Je suis d’accord avec vous. c’est moi en fait qui l’ai pensé le premier. il serait étonnant qu’il mente, en définitive. (Sono d’accordo con lei. Sono stato io infatti a pensarlo per
primo. Sarebbe sorprendente che menta, in definitiva)
Nous nous en serions aperçus. (Ce ne saremmo accorti)
Notes
Non dimenticate che se il pronome relativo ha come «antecedente» un pronome personale, il verbo della proposizione subordinata concorda con il pronome personale:
Vous qui refusez de répondre aux journalistes. (Lei che rifiuta di rispondere ai giornalisti.)
C’est moi qui lui ai adressé la parole en premier. (Sono stato io a rivolgergli la parola per primo.)
Ecco alcune nuove costruzioni che richiedono il congiuntivo:
Cela ne me fait rien qu’il soit journaliste. (Non mi importa nulla che sia giornalista.)
Il serait étonnant que vous vous y retrouviez. (Sarebbe sorprendente che ci capisca qualcosa.)
Il est inutile désormais qu’elle vienne à notre secours. (È oramai inutile che venga in nostro aiuto.)
La proposizione subordinata introdotta da que che riprende la congiunzione si della principale, va al congiuntivo:
Si s’était un coup monté, et qu’il t’ait tendu un piège? (Se fosse tutta una manovra e ti avesse teso una trappola?)
Ricordate che i pronomi personali possono essere usati per sottolineare l’interesse che la persona che parla manifesta per ciò che dice:
Cela vous a l’air proche de la nature. (Sembra veramente vicino alla natura.)
Regardez-moi ce type, là-bas! (Guardi un po’ quel tipo, laggiù!)
In questa lezione vi chiediamo di fare un po’ di pratica su alcuni verbi pronominali al condizionale passato:
Notre âme ne se serait pas laissée emprisonner. (La nostra anima non si sarebbe lasciata imprigionare.)
Esistono in francese dei verbi che si coniugano soltanto alla terza persona del singolare, con un soggetto (= il) neutro. Questi verbi indicano spesso dei fenomeni atmosferici: il tonne (tuona); il neige (nevica); il grêle (grandina); il fait chaud (fa caldo); il fait jour (fa giorno); il fait nuit (fa notte); il fait du brouillard (c’è nebbia); il pleut (piove); il vente (c’è vento) ecc.
Molti verbi che si coniugano normalmente, possono essere usati con un soggetto neutro il, con cui si accordano. Questi verbi sono seguiti dal vero soggetto:
Il manque une chaise à la table. (Manca una sedia a tavola)
Il manque trois assiettes. (Mancano tre piatti)
Numerosi verbi intransitivi, passivi e pronominali possono avere la costruzione impersonale:
Il se débite pas mal de sottises sur mon compte. (Si dicono molte stupidaggini su di me)
Reste-t-il quelque chose à faire? (Rimane qualche cosa da fare?)
Il a été perdu un imperméable. (È stato perso un impermeabile)
Notate le seguenti espressioni:
Il vaut mieux parler d’autre chose. (Meglio parlare di qualcosa d’altro)
Il est inutile désormais quelle nous aide. (È inutile che oramai lei ci aiuti)
Il est surprenant que vous n’ayez rien remarqué. (È sorprendente che non abbiate notato nulla)
Il est hors de question que nous sortions par un temps pareil. (È escluso che usciamo con questo tempo)
Certi verbi impersonali possono spesso incontrarsi in costruzioni di questo tipo: il pleuvait des cordes (pioveva che Dio la mandava)
Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue
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Dialogue
Savent-ils encore qui ils sont?
Jacques et Annie sont en train de discuter avec le chanteur canadien qui est descendu dans le même hôtel que Jacques. Celui-ci, bien sûr, espère bien écrire un article pour son journal
(Jacques e Annie stanno chiacchierando con il cantante canadese sceso nello stesso albergo di Jacques. Quest’ultimo, ovviamente, spera di scrivere un articolo per il suo giornale)
Annie: Alors, Monsieur Paindavoine, vous qui refusez de répondre aux journalistes, cela ne vous fait rien que Jacques fasse partie de la bande?
Q.-m. paindavoine: C’est moi qui lui ai adressé la parole en premier. Il ne savait pas qui j’étais, et il m’a tout de suite dit qu’il faisait du journalisme…
Jacques: Et si c’était un coup monté? Que j’aie appris où était ton hôtel, que je t’aie tendu un piège pour pouvoir faire un papier sur toi?
Q.-m. p.: D’abord, je m’en serais aperçu. Ensuite, il se débite pas mal de sottises sur mon compte dans la presse, mais toi, je t’autorise à répéter dans ton canard ce qu’on se sera dit. Enfin, je vous interdis à tous deux de m’appeler Monsieur. Tous ceux qui m’aiment m’appellent Quentin et me tutoient.
Annie: Cela va faire drôle de tutoyer un artiste de votre talent… enfin, ton talent.
Q.-m. p.: Ah!… Mon talent, mais tu sais très bien ce que disent les journaux! Quentin-Marie Paindavoine, l’orphelin de la Belle Province en quête perpétuelle de son identité!
Jacques: Pardonne-moi d’être brutal, mais tu prêtes un peu le flanc à ce genre de critiques, et il serait surprenant qu’un individu moyen s’y retrouve dans ce que tu fais. Prenons tes rythmes… A certains moments, c’est la tradition de la chanson populaire française, celle des premiers immigrants du 17ème siècle… A d’autres, on dirait du folklore irlandais ou écossais, dans lequel il se mêle du rock…
Q.-m. p.: Je ne te contredirai pas. C’est ça, mon identité.
Annie: Et quand on prend les thèmes…
Vous chan… tu chantes la glèbe et les embruns et les petits hameaux de pêcheurs sur la baie de l’Hudson… Et tu chantes les pylones et les aciéries… Et tout d’un coup j’apprends que cette magnifique chanson d’amour «Ce que je reçois de toi…
Jacques: …est plus vaste que ce que tu donnes»…
Annie: C’est encore de toi. Un jour on dirait du Joan Baez, le lendemain on dit que tu fais du folk, et le surlendemain quelqu’un t’appelle le Schubert du Québec!
Q.-m. p.: Alors tu veux que je renvoie au public français l’image du Canada qu’il attend de tout chanteur canadien?
Jacques: C’est pour cela que tu malmènes parfois tes spectateurs?
Annie: Quelle est donc cette idée fausse qu’ils se font du Canada?
Q.-m. p.: Ce qu’ils ont l’air d’attendre de nous, c’est des sucreries folkloriques, de l’exotisme de pacotille, des visions de Maria Chapdelaine, un Canada de veillées paysannes, un Canada du passé pour écologistes, avec de grands espaces balayés par un vent sec et pur… bien sûr c’est notre passé et c’est toujours une partie de notre présent, les chasse-neige, les érables, les trains de bois à la dérive sur les lacs, le pittoresque en kodachrome… C’est vrai, mais les pylônes, les aciéries aussi sont vraies, et les Coca-Cola!
Jacques: C’est pour cela que tes chansons se truffent tout d’un coup d’anglicismes?
Annie: Qui grincent sur ce fond de langue qui sent si bon le terroir?
Q.-m. p.: Ah non, pas ça? Tu ne vas pas réagir comme mon public des mauvais soirs! Moi je refuse d’offrir l’image trop facile du bon paysan de jadis, du paysan d’Armor, de berger basque, du marin de Brest ou de la Rochelle qu’il y a trois cent ans s’est fait trappeur… et qui marche sur les chemins gelés en faisant sonner ses souliers… avec sa naïveté touchante, sa saine robustesse aux prises avec le gel, la forêt, l’immensité des plaines, les iroquois ou simplement les «méchants Anglais»… On dit que je cherche une identité parce que je refuse ces images d’Epinal… des images pour lesquelles la France qui m’écoute prend un petit air paternaliste, protecteur, au bord du colonialisme… Bien sûr que cela fait partie de notre culture… que la chanson de nous autres chansonniers est le refuge de cette culture, que c’est notre mémoire, le vivier de nos rêves, comme cela a été l’expression de notre résistance acharnée, mais notre âme ne se laisse pas emprisonner dans ces clichés…
Jacques: Alors, cette véritable image du Canada que tu chantes, c’est quoi?
Q.-m. p.: La France a l’air de découvrir le Canada comme une citadine un peu snob déniche un vieux bahut de chêne chez un brocanteur de village… C’est moins fonctionnel que les meubles de cuisine modernes, mais ça vous a l’air proche de la nature. Comme mon accent de cul-terreux… Alors le cul-terreux que je suis, il a envie de lui cracher ses quatre vérités à la figure… à cette France qui nous a abandonnés et qui a tout d’un coup envie de nous récupérer… Comme si on avait besoin d’elle! Il n’est plus temps pour ça. Mais elle par contre, elle aurait peut-être besoin de nous. Parce que notre identité, nous savons ce que c’est. C’est une identité de Franco-Américains… Et qu’elle fasse attention, la France… C’est difficile, de changer de peau. Et est-ce que mon public n’est pas déjà composé de Franco-Américains qui s’ignorent? Quand je vois les enfants d’ici jouer aux cow-boys, quand je leur vois tout savoir sur Fort Alamo ou Al Capone alors qu’ils ignorent tout de Clovis, de Charles Martel, de Jacques Cœur ou de Colbert, quand je vois que les Gauloises ne se vendent plus parce que les gens ont oublié que les Gaulois étaient leurs ancêtres, quand je les vois manger des «chiens chauds» et les entends parler franglais, quand je vois la chanson française singer les rythmes d’outre Atlantique, quand je vois ce pays oublier qu’il était la proue du grand vaisseau européen, et que pendant 2000 ans sa lumière, et quelle lumière, lui est venue de la Méditerranée… j’ai envie de lui dire, attention, changer d’identité, c’est dur, ça fait mal à l’âme… Dis-le-leur, à tes lecteurs, c’est ça que je leur chante, car moi, je sais qui je suis, mais eux, savent-ils encore qui ils sont? Il est inutile désormais que la France vienne au secours du Québec, mais le Québec a peut-être quelque chose à lui apprendre sur elle-même…
Mots et expressions
acharné accanito
l’aciérie[1], f. l’acciaieria
autoriser autorizzare
la baie la baia
balayer[2] spazzare
la bande la compagnia, la brigata
brutal brutale
le canard, fam. il giornale mediocre
le chasse-neige lo spazzaneve
la citadine la cittadina
le cliché il luogo comune
le colonialisme il colonialismo
contredire[3] contraddire
cracher sfruttare
cul-terreux[4] contadino
débiter smerciare; spacciare (notizie)
dénicher snidare, scovare
la dérive la deriva
l’écologiste l’ecologista
les embruns, m. pl. gli spruzzi d’acqua di mare
l’exotisme, m. l’esotismo
le flanc il fianco
fonctionnel funzionale
le franglais l’uso di parole inglesi in francese
la glèbe[5] la gleba
grincer[6] cigolare; urtare
le hameau la frazione di un comune
l’identité, f. l’identità
l’immensité, f. l’immensità
l’immigrant[7], m. l’immigrante
irlandais irlandese
malmener malmenare, maltrattare
mêler mischiare
l’orphelin, -e l’orfano, -a
la pacotille[8] la paccottiglia
paternaliste paternalista
le piège la trappola
protecteur protettore
la proue[9] la prua
la quête la questua
le refuge il rifugio
la robustesse[10] la robustezza
singer scimmiottare
la sottise la sciocchezza
les souliers le scarpe
le spectateur lo spettatore
les sucreries i dolciumi
le thème il tema
le trappeur il cacciatore con trappole
truffer[11] imbottire
vaste ampio
la veillée la serata, la riunione serale
le vivier il vivaio
il fait partie de la bande fa parte del gruppo
adresser la parole à qqn rivolgere la parola a qualcuno
c’est un coup monté è tutta una manovra
faire un papier scrivere un articolo
prêter le flanc prestare il fianco
à la dérive alla deriva
aux prises avec alle prese con
une image d’Epinal un’illustrazione di Epinal
dire à qqn ses quatre vérités dire a qualcuno il fatto suo
Notes
– Demain (domani); le lendemain (l’indomani); le surlendemain (dopodomani); hier (ieri); avant-hier (avantieri); la veille (la vigilia); l’avant-veìlle (l’antivigilia).
– La Belle Province è il Québec. In Canada la pronuncia e l’intonazione del francese sono rimaste quelle di 300 anni fa; per indicare cantante si usa il termine chansonnier, che nel francese normale vuol dire cantante di cabaret.
[1] L’acier (l’acciaio); l’aciérie (l’acciaieria); la métallurgie (la metallurgia).
[2] Un balai (una scopa).
[3] Contredire: la contradiction (la contraddizione).
[4] Cul-terreux è un termine dispregiativo per indicare i contadini.
[5] La glèbe = la terre (la terra); la parola glèbe è una delle poche di etimologia gallica.
[6] Grincer: le grincement (il cigolio).
[7] L’émigrant (l’emigrante); l’immigrant (l’immigrante); l’émigration (l’emigrazione); l’immigration (l’immigrazione); un oiseau migrateur (un uccello migratore).
[8] Un bijou de pacotille (un gioiello da quattro soldi).
[9] La proue (la prua); la poupe (la poppa); une figure de proue (una polena).
[10] Robuste (robusto); la robustesse.
[11] Le truffe (il tartufo) viene usato in cucina; da qui il verbo truffer (riempire di).