Le rideau va se lever…
Le rideau va se lever…
Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture
{mp3}lezioni_francese/terza_media/lecon_137/137_01_ouverture{/mp3}
Il sautille plutôt qu’il ne danse… (Piuttosto che ballare saltella…)
Je préfère qu’il danse mal plutôt qu’il ne danse bien et me marche sur les pieds. (Preferisco che balli male piuttosto che balli bene e mi pesti i piedi)
Je ne connais pas un garçon qui ait réussi à danser cette nouvelle danse correctement. (Non conosco nessun ragazzo che sia riuscito a ballare correttamente questo nuovo ballo)
Notes
Sapete costruire il passato remoto dell’indicativo? Nel caso di risposta negativa, tornate indietro alle lezioni 113 e 114 e studiatelo bene di nuovo.
Le nostre amiche alludono a un tempo, l’imperfetto del congiuntivo, formato sul passato remoto, che studieremo in seguito.
L’infinito può essere un vero e proprio sostantivo: le déjeuner (il pranzo); le dîner (la cena); le lever du rideau (l’alzarsi del sipario); tu me refuses le boire et le manger (rifiuti di darmi da bere e da mangiare). Ci sono però alcuni problemi. Si dirà: le lever du rideau, ma: la tombée de la nuit (il calar della notte).
Le costruzioni con plutôt que (piuttosto che) non presentano problemi quando la comparazione è semplice:
Il ânonne plutôt qu’il ne lit. (Piuttosto che leggere, parla stentatamente.)
Se si tratta di una scelta tra due comportamenti, e quindi non di una comparazione, si usa l’infinito:
Je mourrai plutôt que de trahir. (Morirò piuttosto che tradire.)
Je démissionnerai plutôt que d’accepter une telle situation. (Piuttosto che accettare una tale situazione darò le dimissioni.)
Plutôt que può essere seguito dall’infinito soltanto se questo ha lo stesso soggetto del verbo principale. Se i soggetti sono diversi, il più delle volte avremo questa costruzione:
Je préfère que tu prennes un taxi plutôt que de voir Jacques se déranger à nouveau. (Preferisco che tu prenda un taxi piuttosto che Jacques si disturbi di nuovo.)
Ecco un’altra costruzione:
Je préfère que les prix aient doublé plutôt que le choix ne soit réduit. (Preferisco che i prezzi siano raddoppiati piuttosto che la scelta sia ridotta.)
Je préfère que tu prennes un taxi plutôt que Jacques ne se dérange à nouveau. (Preferisco che tu prenda un taxi piuttosto che Jacques si disturbi di nuovo.)
Notate in questi esempi l’uso obbligatorio della particella ne. Potrete essere certi di avere padronanza di una lingua straniera quando saprete effettuare rapidamente le operazioni (addizioni, moltiplicazioni, sottrazioni…). Vi proponiamo di fare un po’ di calcoli per esercitarvi.
Non dimenticate che i verbi del primo gruppo e i verbi assimilati a questi (verbi in cui l’imperativo termina con una vocale: offre, ouvre ecc.) prendono una -s alla seconda personale singolare dell’imperativo davanti a -en e -y:
Vas-y! (Vacci!)
Achètes-en! (Comprane!)
I due camerieri dei ristorante fanno alcuni gravi errori. Li avete notati? J’m’escuse: je m’excuse (o meglio: excusez-moi, veuillez m’excuser); on vous a pas donné: on ne vous a pas donné; v’la: voilà; c’t’année: cette année. L’omissione della particella negativa ne, frequente nella lingua corrente, è severamente condannata dai puristi, non soltanto come segno di negligenza ma anche di volgarità.
Osservate bene nel dialogo le espressioni che richiedono l’uso del congiuntivo.
Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue
{mp3}lezioni_francese/terza_media/lecon_137/137_02_dialogue{/mp3}
Dialogue
Le rideau va se lever…
Annie a invité Françoise et Sophie à dîner dans un restaurant chic, mais dès leur arrivée, il semble qu’il se passe quelque chose de bizarre, voire d’inquiétant…
(Annie ha invitato Françoise e Sophie a cena in un ristorante elegante, ma non appena sono arrivate hanno notato qualcosa di strano, anzi di preoccupante…)
Annie: Ils nous ont placées dans un drôle de coin. J’aurais préféré quelque chose de moins intime, en définitive…
Françoise: Ce maître d’hôtel avait quelque chose de bizarre… Vous avez vu sa façon de marcher? Il sautillait plus qu’il ne marchait…
Sophie: J’aurais parié qu’il avait une jambe de bois…
Annie: Mais ce n’est pas parce qu’on a une jambe de bois qu’on n’aurait pas le droit de travailler dans un grand restaurant!…
Françoise: En tous cas, le cadre est drôlement joli, et luxueux… Et toi qui voulais faire un repas aux chandelles, eh bien, tu as des chandelles…
Sophie: Cela a de l’allure, oui. Dommage que Jacques n’ait pas pu venir.
Annie: Jacques? Je ne l’ai pas invité. C’est notre sortie à nous, entre femmes! Et je compte bien que ce sera une réussite. Allez! On se jette sur le menu!
Françoise: Entrées: coquille Saint-Jacques à la provençale, darne de saumon en gelée, timbale de ris de veau, gratin de sole…
Sophie: Escargots de Bourgogne, cuisses de grenouilles… Je ne connais pas un Français qui ait mangé des cuisses de grenouilles!
Annie: Alors commandes-en, c’est le moment où jamais! Tu as vu les poissons: dorade, truite au beurre, tu ne te laisses pas tenter, Françoise?
Françoise: Moi je louche plutôt sur les viandes. Tout ça vous met l’eau à la bouche; gigot d’agneau, pintadeau sauté chasseur… coq au vin…
Sophie: Lapin aux pruneaux à la flamande, steak flambé, tournedos Rossini… Eh bien quoi…?
Françoise: J’ai l’impression que je viens de faire une grosse échelle à mon collant… Oh, je vais être bien, zut!…
Annie: Voilà le maître d’hôtel… On n’a pas encore choisi, tout est si tentant!…
M. d’hôtel: J’m’escuse, on vous a pas donné la bonne carte. V’la celle de c’t’ année…
Françoise: Mais monsieur… Il y a trois fois moins de choix que sur celle de l’an dernier…
M. d’hôtel: Attendez, j’reviens, j’ai pas qu’vous à servir…
(Si allontana)
Françoise: Pas que nous? Mais il n’y a personne d’autre dans la salle… Non, et puis on ne peut pas te faire cela, vous avez vu, les prix ont pratiquement doublé…
Sophie: En effet, non seulement le choix est réduit de moitié, mais les prix semblent inabordables… Annie, on ne peut pas te laisser nous offrir un repas de ce prix…
Annie: Allons, ne soyez pas si nerveuses… Ce type est bizarre, mais enfin… Et puis je ne veux pas vous entendre parler de prix, hein? J’ai touché des honoraires royaux à Lille, j’entends vous recevoir comme des princesses… J’aurais préféré que les prix aient triplé plutôt que le choix ne soit à ce point réduit… Mais enfin… Monsieur Lachaume m’a recommandé ce restaurant…
Sophie: Ah! Le vieux monsieur qui parle toujours à l’imparfait du subjonctif?
Françoise: Depuis la Sainte-Chapelle, Annie ne parle plus qu’au passé simple, de toute façon…
Annie: Oui, et Monsieur Lachaume ne peut pas m’avoir recommandé un coupe-gorge…
Françoise: Tout de même, ce maître d’hôtel, il était plus que bizarre… Cette vulgarité!
Sophie: Ce restaurant se charge peut-être de la réinsertion sociale des anciens détenus unijambistes… Allez, ce menu est simple, mais Annie a raison, il est sûrement bon…
Françoise: Il y en a plus que nous ne saurions en manger en une semaine…
Annie: Bien sûr. Le malaise va se dissiper, vous allez voir, rien de tel qu’un petit apéritif pour réchauffer l’atmosphère. Voilà justement le… Monsieur, hem…?
M. d’hôtel: Ouais?
Annie: On s’est dit que, pour se donner le temps de choisir tranquillement, un petit apéritif serait le bienvenu…
M. d’hôtel: On sert plus l’apéro après vingt heures. Vous avez pas de montre?
(Si allontana)
Annie: Ah oui, euh, si… euh, bien alors, euh, on va choisir, merci…
Françoise: J’aurais bien dit quelque chose, mais il n’est pas rassurant…
Sophie: Moi aussi… mais il a un regard qui vous glace jusqu’à la moelle des os…
Annie: Et le moins drôle, c’est qu’il y avait un type pas très rassurant non plus au fond de la salle il y a un instant… Bon, ce n’est pas possible que ce soit le restaurant recommandé par Monsieur Lachaume, on s’est trompé de rue, de numéro… Il y a vraiment quelque chose de louche ici… On s’en va…
Françoise: Le problème, c’est que j’ai un peu la frousse de partir comme ça… Tu ne vois pas qu’ils se vexent, qu’ils nous fassent des histoires?
Sophie: Tu as raison. Le mieux qu’on a à faire, c’est de manger une bricole en vitesse et de filer. Alors on fait comme si de rien n’était…
Annie: Je suis comme vous, alors on reste, mais on commande un petit truc, et on va finir la soirée ailleurs… Puisque j’ai dit que je vous sortais, je vous sortirai!
Sophie: Bon, on prend un air très dégagé, et puis on parle de choses et d’autres…
Françoise: Alors, Annie, quand tu auras quitté Paris, que vas-tu faire?
Annie: Eh bien, je vais aller retrouver mes parents qui sont en vacances dans le Queyras, c’est très joli…
Sophie: Ah, c’est amusant… Queyras, c’est le nom du monsieur qui dirige le studio Sofreson, rue Pigalle, vous savez, un studio d’enregistrement…
Françoise: Il est peut-être originaire de cette région-là… Attention, voilà quelqu’un…
Un employé: Pardon mes jolies, mais j’ai un petit travail à faire, alors faut que ça se fasse, hein…
(Comincia a martellare)
Un employé: Y’a des clous qui dépassent un peu partout, vous pourriez vous filer vos collants comme rien avec ces trucs-là… C’est dangereux, hein… et faut prendre soin de la clientèle, hein? Encore qu’avec le nouveau chef, hein, ça a bien dégringolé… et la nouvelle direction, hein, c’est plus ce que c’était… Vous avez quelque chose à dire? Vous avez à vous plaindre de quelque chose, hein, vous, la petite blonde.
Sophie: Euh, non, Monsieur, je vous assure, c’est très bien…
(Si sente martellare)
Annie: Oh, c’est très bien ce que vous faites, on dirait les trois coups avant le lever du rideau…
L’employé: Le rideau va se lever, mais qui est-ce qui vous prouve que le spectacle sera drôle pour tout le monde?
Mots et expressions
l’apéro, fam. l’aperitivo
bienvenu benvenuto
la coquille Saint-Jacques il pettine di mare
le coupe-gorge il luogo malfamato
la darne de saumon la fetta di salmone
dégringoler ruzzolare, precipitare
dépasser sorpassare
le détenu il detenuto
se dissiper dileguarsi
la dorade l’orata
la frousse, fam. la paura
la gelée la gelatina
glacer ghiacciare
la grenouille la rana
les honoraires gli onorari
inabordable inavvicinabile
intime intimo
louche losco
loucher[1] guardare storto, di traverso
le maître d’hôtel il capocameriere
le malaise il malessere
marteler martellare
la moelle il midollo
nerveux nervoso
le pintadeau la giovane gallina faraona
le pruneau la prugna secca
la réinsertion il reinserimento
les ris de veau[2] le animelle di vitello
sautiller saltellare
la sole la sogliola
la timbale il timballo
toucher percepire
tripler triplicare
la truite la trota
l’unijambiste[3] la persona priva di una gamba
la vulgarité la volgarità
c’est bizarre, voire inquiétant
è strano, anzi inquietante
en définitive in definitiva
cela a de l’allure ciò ha molto stile
cela nous met l’eau à la bouche ci mette l’acquolina in bocca
ils vont nous faire des histoires ci faranno delle storie
Notes
– Ecco un elenco di pesci e frutti di mare: anchois (acciuga); anguille (anguilla); brochet (luccio); calamar (calamaro); carpe (carpa); crabe (granchio); crevettes (gamberetti); écrevisses (gamberi di acqua dolce); harengs (aringhe); homard (gambero); langouste (aragosta); maquereau (sgombro); palourdes (vongole); morue (baccalà); rascasse (scorfano); sardines (sardine); sole (sogliola); thon (tonno); turbot (rombo); raie (razza); tanche (tinca); morue (merluzzo); dentex (dentice); mérou (cernia); loup de mer (spigola).
[1] Loucher è usato in questo dialogo con il significato familiare di adocchiare, guardare con voglia.
[2] Non confondete ris (de veau) con le riz (il riso).
[3] Un unijambiste (persona con una sola gamba); manchot (monco).