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Leçon 139

Les Aristocrates, à la lanterne!

Les Aristocrates, à la lanterne!

Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture

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La réunion se déroula dans le calme, encore qu’il y eût quelque agitation sur la fin… (La riunione si svolse nella calma, sebbene ci fosse un po’ di agitazione verso la fine…)
Il faudrait que l’on prît des mesures urgentes… (Bisognerebbe prendere delle misure urgenti…)
Il s’imposerait que le gouvernement réagît avec fermeté… (Si imporrebbe una reazione energica da parte del governo…)
Il n’a rien fait, bien qu’il fût depuis longtemps au courant de la situation. (Non ha fatto niente, pur essendo da molto al corrente della situazione)

 

 Notes

L’imperfetto del congiuntivo si forma prendendo come base la seconda persona singolare del passato remoto indicativo. Vediamone alcuni esempi.

 

Etre: tu fus (fosti)

que je fusse

che io fossi

que tu fusses

che tu fossi

qu’il fût

che egli fosse

que nous fussions

che noi fossimo

que vous fussiez

che voi foste

qu’ils fussent

che essi fossero

 

Avoir: tu eus (avesti)

que j’eusse

che io avessi

que tu eusses

che tu avessi

qu’il eût

che egli avesse

que nous eussions

che noi avessimo

que vous eussiez

che voi aveste

qu’ils eussent

che essi avessero

 

Chanter: tu chantas (cantasti)

que je chantasse

che io cantassi

que tu chantasses

che tu cantassi

qu’il chantât

che egli cantasse

que nous chantassions

che noi cantassimo

que vous chantassiez

che voi cantaste

qu’ils chantassent

che essi cantassero

Finir: tu finis (finisti)

que je finisse

che io finissi

que tu finisses

che tu finisse

qu’il finît

che egli finisse

que nous finissions

che noi finissimo

que vous finissiez

che voi finiste

qu’ils finissent

che essi finissero

 

Per i verbi del secondo gruppo il presente e l’imperfetto del congiuntivo si diversificano solo alla terza persona singolare; presente: qu’il finisse (che finisca); imperfetto: qu’il finît (che finisse).

Vediamo adesso come si coniugano a questo tempo i verbi dei terzo gruppo:

Venir: tu vins (venisti): que je vinsse (che venissi), qu’il vînt.

Boire: tu bus (bevesti): que je busse (che bevessi), qu’il bût.

Croire: tu crus (credesti): que je crusse (che credessi), qu’il crût.

Partir: tu partis (partisti): que je partisse (che partissi), qu’il partît.

Lire: tu lus (leggesti): que je lusse (che io leggessi), qu’il lût.

Ormai questo tempo non viene più adoperato nella lingua corrente ed è considerato ricercato anche nella lingua scritta. È però necessario conoscerlo perché ha avuto un importante ruolo nella lingua letteraria fino al secolo XX. Il suo uso era collegato alla concordanza dei tempi: dipendeva infatti dalla presenza in una proposizione principale di un passato (imperfetto o trapassato remoto):

On préfère qu’il vienne à 3 heures. (Preferiamo che venga alle tre)

Si preferì che venisse alle tre.

On préféra qu’il vint à 3 heures. (Si preferì che venisse alle tre)

Il faut qu’on y pense. (Bisogna che ci si pensi)

Il faudrait qu’on y pensât. (Bisognerebbe che ci si pensasse)

Nella lingua corrente l’imperfetto del congiuntivo si usa soprattutto alla terza persona singolare. Come per il passato remoto, la prima e la seconda persona plurale non vengono usate. Nella lingua scritta certi usi sono ancora molto frequenti:

Il ne s’absentait jamais, ne fût-ce qu’un instant. (Non si assentava mai, nemmeno per un istante)

A Plût au Ciel qu’il fût encore de ce monde. (Piacesse al Cielo che fosse ancora di questo mondo)

Al posto di il faudrait + imperfetto del congiuntivo, il faudrait qu’il vînt, correntemente si trova il faudrait qu’il vienne (bisognerebbe che venga) o il faut qu’il vienne (bisogna che venga). Ugualmente si dirà j’aimerais que tu entendes (mi piacerebbe che tu ascoltassi) e non j’amerais que tu entendisses, ecc.

Con la subordinata al congiuntivo, dunque la concordanza del tempi non segue più le regole grammaticali strette, di cui vi diamo qui qualche esempio:

Il souhaite qu’il vienne. (Si augura che venga.)

Il souhaitait qu’il vînt. (Si augurava che venisse.) Il souhaite qu’elle soit arrivée. (Si augura che lei sia arrivata)

Il souhaitait qu’elle fût arrivée. (Si augurava che lei fosse arrivata)

Se il verbo della principale è al condizionale (j’aimerais que…, je voudrais que…) oggi si usa il presente o il passato del congiuntivo invece dell’imperfetto o del trapassato come esigeva la regola ancora all’inizio del Novecento:

Je voudrais que tu viennes, que tu sois arrivée. (Vorrei che tu venissi, che tu fossi arrivata)

J’aurais voulu qu’elle m’entende, qu’elle ait pris toutes les précautions. (Avrei voluto che lei mi sentisse, che avesse preso tutte le precauzioni)

Come vediamo, il francese moderno evita le difficoltà di coniugazione tanto nella lingua parlata quanto in quella scritta. Questo è il motivo per cui l’attore n° 3 (M. Lachaume, che in tutto questo corso è stato il rappresentante di un linguaggio un po’ ricercato e arcaicizzante: legamenti, passato remoto ecc.) pronuncia una frase molto complessa che nessuno costruirebbe più così:

C’est une minorité dont il conviendrait que l’on reconnût la légitimité des droits. (È una minoranza di cui converrebbe riconoscere la legittimità dei diritti di cui è portatrice)

Si dirà, infatti, più semplicemente:

C’est une minorité qui a des droits légitimes, et il conviendrait qu’on les reconnaisse. (È una minoranza che ha dei diritti legittimi, e converrebbe riconoscerli)

L’articolo determinativo non si usa in un gran numero di locuzioni verbali (verbo + complemento) che sono considerati come un unico insieme: avoir faim (aver fame); avoir soif (aver sete); avoir peur (aver paura); avoir raison (avere ragione); avoir droit à (avere diritto a); perdre confiance (perdere fiducia); donner raison (dare ragione); donner tort (dare torto); porter bonheur (portar bene); porter tort à (fare torto a); rendre service (rendere servizio); faire peur (far paura); parler français (parlare francese).

Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue

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Dialogue
Les Aristocrates, à la lanterne!

Les prémonitions d’Annie ne l’ont pas trompée: émue plus qu’elle ne se l’est avouée à elle même par son passage à la Caméra Invisible, elle fait un cauchemar la nuit même. Elle rêve qu’elle se présente au Studio Sofreson où elle doit faire un enregistrement. Elle arrive pour trouver le studio dans une atmosphère d’effervescence fiévreuse…

(I presentimenti non hanno ingannato Annie: colpita più di quanto lei stessa sia disposta a riconoscere dall’essere stata ripresa dalla Camera Invisibile, quella stessa notte ha un incubo. Sogna di presentarsi allo studio Sofreson dove deve fare una registrazione. Quando arriva trova lo studio in una atmosfera di fermento febbrile)

Annie: Pardon, Monsieur, j’ai rendez-vous avec M. Queyras, le Directeur du Studio.
Comédien n° 1: Y’a pus d’studio. Y’a pus d’directeur. D’abord, qui êtes-vous?
Annie: Eh bien, voilà, je suis comédienne, et j’ai rendez-vous avec deux amies avec qui je dois enregistrer un Cours. Il faut que je leur distribue leurs rôles.
Comédien n° 2: Y’a pus d’rôle! Y’a pus d’Cours! Le syndicat des comédiens a décidé une grève illimitée avec occupation des locaux.
Annie: Mais quelles sont vos revendications? En quoi suis-je concernée?
Comédien n° 1: Vous avez entendu? Mademoiselle se dit comédienne, et Mademoiselle n’est pas concernée. Encore une pistonnée, cette apprentie-comédienne!…
Annie: Excusez-moi, mais je voulais dire: «Je ne suis pas informée».
Comédienne: Attention, Annie, méfie-toi de l’unijambiste, il cache quelque chose derrière son dos…
Comédien n° 2: D’abord, tu dois verser to contribution à la caisse de solidarité des comédiens en lutte.

(Si sente martellare)

Comédien n° 2: Et toi, arrête de taper…
Annie: Je suis prête à participer, combien faut-il que je donne?
Comédien n° 1: Le maximum. Tu as touché des honoraires royaux chez les marchands de canons. Alors pour toi, la cotisation a doublé, triplé, quadruplé… Mais d’abord, ma sœur, bois avec nous le beaujolais de l’amitié…
Annie: Bien… volontiers… Mais c’est du cidre! Je veux dire, il est bon, il a un goût de champagne… Que va-t-on faire, alors?
Comédienne: Camarades, nous représentons une majorité puissante, organisée, dont les revendications légitimes vous sont bien connues: augmentation des heures obligatoires de travail, liberté de décider du départ en retraite après 70 ans minimum… Je vous propose de faire une table ronde sur la situation, et vous donne la parole…
Comédien n° 3: Je demande la parole… Je représente ici une faible minorité dont il conviendrait que l’on reconnût la légitimité des droits…
Comédien n° i: Que l’on donne la parole à l’honorable minorité qui est avec nous.
Comédien n° 3: Compagnons, j’aimerais en premier lieu que nos débats se déroulassent dans le calme et la dignité… Je souhaiterais, ne fût-ce qu’un instant, que vous prêtassiez une oreille bienveillante à une voix qui aujourd’hui n’assure plus que des rôles mineurs…
Comédienne: Il n’y a pas de rôles mineurs. Il n’y a que des spectateurs inattentifs.
Comédien n° 3: Plût au Ciel que l’on pût faire graver ces propos en lettres d’or sur le fronton de tous les théâtres…
Comédien: Au fait… au fait… tu tournes autour du pot, citoyen…
Comédien n° 3: Encore que l’on estimât que le changement ne saurait s’effectuer sans une certaine… agitation, et bien que j’adhérasse moi-même à cette opinion, il me semble qu’il serait préférable que nous accordassions…
Comédien n° 2: Holà! Holà! Qu’est-ce que ce charabia? Et d’abord, citoyen, ton nom?
Comédien n° 3: Je me nomme «Imparfait du Subjonctif»…
Comédienne: Un nom à particule! C’est un ci-devant de l’ancien régime!
Comédien n° 2: Qu’on lui enlève sa perruque! Démasquons la réaction!
Comédien n° 1: Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates, à la lanterne. Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates, on les pendra.
Comédien n° 2: Dansons la carmagnole, vive le son, vive le son. Dansons la carmagnole, vive le son du canon!
Annie: Il faut que je me batte! Mes bons maîtres, l’imparfait du subjonctif est mon ami. C’est lui qui m’a recommandé ce restaurant. Ne transformez pas ce lieu en coupe-gorge!
Comédien n° 2: Les amis de nos ennemis sont nos ennemis, attention, la belle! Es-tu des nôtres pour appeler gargote un studio d’enregistrement?

(Ricomincia il martellare)

Comédien n° 2: Toi, tu taperas quand on te le dira!…
Annie: Enfin, ne pourrais-je voir Monsieur Queyras, le Directeur du Studio?
Comédien n° 1: Queyras, au poteau
M. Queyras: Mettez-moi au poteau si vous le voulez, mais d’abord, il faudrait que vous trouviez un poteau ici, et avant cela, il faudrait que vous entriez dans ma cabine!
Comédien n° 3: Il faudrait que vous trouvassiez! Il faudrait que vous entrassiez!…
M. Queyras: La cabine est fermée de l’intérieur. La vitre est aussi incassable que la devanture de Cartier. Le studio est verrouillé par une commande située sur ma console et d’un geste, je pourrais vous plonger dans l’obscurité. Alors, le moment est peut-être venu de discuter calmement, et de voir ce qu’on peut faire…
Comédien n° 1: Queyras, au pouvoir!
Comédienne: Citoyens, le camarade Queyras a raison. Nous sommes en lutte pour l’amélioration de nos conditions d’existence. Ce que nous voulons avant tout, c’est exercer notre métier. Le citoyen Queyras nous en offre les conditions…
Comédien n° 1: Alors il faudrait qu’il sorte, qu’il descende et qu’on lui offre…
Comédien n° 3: Il faudrait qu’il sortît, qu’il descendît et qu’on lui offrît…
Comédien n° 2: L’important, c’est de savoir si on vote à bulletin secret, ou à main levée.
Comédien n° 1: Moi je trouve qu’on devrait voter pour savoir comment on va voter.
Comédienne: Y a-t-il des lâches qui n’ont pas le courage de leurs opinions?
Comédien n° 1: En tous cas, pas d’abstentions. S’abstenir, c’est trahir.
Comédienne: Je décide démocratiquement qu’on vote à main levée. Alors, qui veut le citoyen Queyras comme président de séance?… Bon, citoyen, tu es élu à l’unanimité… Gardez un instant les mains levées, il faudrait que quelqu’un compte le nombre de suffrages exprimés…
Comédien n° 3: Il faudrait que quelqu’un comptât le nombre de suffrages exprimés. Voyez-vous, j’estime qu’il conviendrait que l’on revînt à la noblesse et à la pureté du style classique. Il serait bon que des comédiens conscients et responsables prissent l’initiative du mouvement. Il serait bon qu’en l’occurrence le bureau du Président Queyras fût saisi immédiatement d’une motion proposante le rétablissement de l’Imparfait du Subjonctif dans toutes les assemblées, et dans la vie quotidienne afin que je prisse et que l’on prît… que je comprisse et que l’on comprît… que je n’enfreignisse point et que l’on n’enfreignît point… que je transmisse que l’on transmît .., que j’introduisisse que l’on introduisît… que j’inscrivisse que l’on inscrivît… que je reconnusse que l’on reconnût… que parût… naquît… vécût… que je conquisse… que je susse…

 

 Mots et expressions

s’abstenir                 astenersi

l’abstention, f.         l’astensione

adhérer[1]                   aderire

l’apprenti, -e            l’apprendista

le bulletin                 il bollettino, la scheda

le charabia               il linguaggio incomprensibile

le ci-devant              l’aristocratico, il nobile

le compagnon        il compagno

concerner                riguardare

la contribution        il contributo

la cotisation            la quota

le débat                    il dibattito

démasquer              smascherare

se dérouler              svolgersi

la devanture                        la vetrina

distribuer                 distribuire

l’effervescence, f.   l’effervescenza

enfreindre                infrangere

exercer                     esercitare

fiévreux[2], -se           febbrile

le fronton                 il frontone

la gargote                la bettola, la taverna

graver[3]                      incidere, scolpire

inattentif                   disattento, distratto

incassable               infrangibile

lâche                         vigliacco

la lanterne                il lampione

la motion                  la mozione

la perruque              la parrucca

pistonné                   raccomandato

la prémonition        la premonizione

le régime[4]                 il regime

le poteau                  il palo

la revendication     la rivendicazione

le syndicat[5]             il sindacato

le suffrage               il suffragio

l’unanimité, f.           l’unanimità

verrouiller[6]               chiudere con il catenaccio

voter[7]                        votare

faire une table ronde  fare una tavola rotonda

prêter l’oreille          porgere orecchio

tourner autour du pot   menar il can per l’aia

voter à bulletin secret votare a scrutinio segreto

voter à main levée votare per alzata di mano

en l’occurrence      all’occorrenza

 

Notes

-Le due canzoni sentite nel dialogo risalgono al periodo della Rivoluzione del 1789. La lanterne qui indica il lampione a cui si poteva impiccare qualcuno; la carmagnole è una danza di quel periodo; in origine questo termine indicava una giacca portata dagli operai piemontesi (provenienti da Carmagnola) che in seguito, dopo il 1792, fu adottata dai rivoluzionari come loro divisa.

 

 

[1] Adhérer: une adhésion (un’adesione); un adhérent (un aderente).

[2] La fièvre (la febbre); faire de la température (avere la febbre).

[3] Graver: un graveur (un incisore); la gravure (l’incisione).

[4] L’ancien régime è quello esistente prima della Rivoluzione francese, cioè la monarchia. Durante la Rivoluzione i nobili venivano chiamati ci-devant compte, ci-devant marquis ecc.: ci-devant voleva dire ex, poiché la nobiltà era stata abolita.

[5] Un syndiqué (un iscritto al sindacato); un syndicaliste (un sindacalista); verser la cotisation syndicale (versare la quota sindacale); adhérer à un syndicat o se syndiquer (aderire a un sindacato).

[6] Le verrou (il catenaccio); le loquet (il saliscendi); le cadenas (il lucchetto); la serrure (la serratura).

[7] Sempre a proposito di votazioni o elezioni: le scrutin (lo scrutinio); l’urne (l’urna); l’électeur (l’elettore); l’isoloir (la cabina); un bureau de vote (un seggio elettorale); une circonscription électorale (una circoscrizione elettorale).