La morale de La Fontaine
La morale de La Fontaine
Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture
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Tu l’as appris comment, son secret? (Come hai appreso il suo segreto?)
Je ne peux rien te dire. (Non posso dirti niente.)
Tu refuserais de me le dire, à moi, qui suis ton ami? (Rifiuteresti di dirlo a me, che sono tuo amico?)
Notes
Il verbo trahir (tradire) si coniuga come finir: pres.: je trahis, nous trahissons; imp.: je trahissais; fut.: je trahirai; pass. pross.: j’ai trahi; part. pres.: trahissant.
Il verbo souffrir (soffrire) si coniuga come ouvrir e offrir; segue il 1° gruppo al presente dell’indicativo: je souffre, tu souffres, nous souffrons, ils souffrent; imp.: je souffrais; fut.: je souffrirai; pass. pross.: j’ai souffert.
Ascolterete nel dialogo alcuni esempi molto interessanti in cui è usato l’imperfetto nelle sue varie sfumature. Nella frase «Tu savais qu’il faisait du théâtre» («Sapevi che faceva del teatro») l’imperfetto non ha solamente un valore di passato; si può usare per dare a un presente un’idea di dubbio, di domanda. Così vi potrà capitare, entrando in un negozio, di sentire il commesso o la commessa dire, al posto di «que voulez-vous» («cosa desidera?»), «que vouliez-vous?».
Nella frase pronunciata da Françoise «Tu pouvais aussi bien me le demander» («Potevi comunque chiedermelo») il verbo pouvoir all’imperfetto ha Io stesso valore di un passato del condizionale, tempo che vedremo più avanti.
I nostri amici ci danno anche alcuni esempi di particolari valori del condizionale presente:
Je ne supporterais pas de te voir souffrir. (Non sopporterei di vederti soffrire)
On croirait qu’il n’entend pas. (Si crederebbe che non sente)
C’est à moi que tu demanderais de trahir. (È a me che domanderesti di tradire)
Il condizionale comporta una sfumatura di dubbio, di incredulità riguardo a quel che si dice o all’argomento della conversazione.
Ricordate che i verbi riflessivi che hanno un complemento oggetto si costruiscono sul modello della frase:
Je me bouche les oreilles. (Mi tappo le orecchie)
Avete già incontrato:
Je me lave les mains. (Mi lavo le mani)
Je m’essuie les mains. (Mi asciugo le mani)
Je ne vois pas où serait le mystère (Non vedo dove sarebbe il mistero)
In questa proposizione interrogativa indiretta trovate l’inversione verbo/soggetto poiché il verbo non ha altro complemento oltre all’interrogativo où.
Anche qui il condizionale indica l’incredulità della persona che parla rispetto all’argomento che sta trattando; facciamo un paragone con il presente je ne vois pas où est le mystère (non vedo dov’è il mistero). Con il presente, si ammette l’esistenza del mistero, ma non si sa dov’è. Con il condizionale, invece, si dubita dell’esistenza di un mistero al quale gli altri credono.
Tu l’as su comment, son secret? (Come hai saputo il suo segreto?)
Questo genere di domanda è frequente nella lingua corrente, mentre la struttura scritta e più corretta è: comment as-tu su son secret? (come hai saputo il suo segreto?)
Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue
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Dialogue
La morale de La Fontaine
Nos quatre amis bavardent ensemble
(I nostri quattro amici chiacchierano insieme)
Annie: Bertrand, il y a une question qui me brûle les lèvres…
Bertrand: Dis vite, je ne supporterais pas de te voir souffrir…
Annie: Toi qui connais bien Jacques, tu savais qu’il faisait du théâtre?
Françoise: Ah si c’est cela que tu voulais savoir, tu pouvais aussi bien me le demander!
Annie: Ah, parce que toi aussi, tu es au courant! Comment l’as-tu su?
Françoise: Parce que Bertrand y a fait allusion. De toute façon, je ne vois pas où serait le mystère.
Annie: Parce que Jacques semble garder cela comme un secret. Regarde-le, on croirait qu’il n’entend pas ce qu’on dit… Visage impassible, regard absent…
Bertrand: Et c’est à moi, son ami, que tu demanderais de le trahir?
Annie: Puisqu’il faut lui arracher la moindre information…
Jacques: De toute façon, je t’ai tout dit. Que veux-tu savoir d’autre?
Annie: Mais tout et rien! Bertrand, tu l’as su comment, son secret?
Bertrand: Parce que depuis toujours nous faisons tout ensemble…
Françoise: Ce n’est pas le moment de se boucher les oreilles, cela ne doit pas être triste!
Bertrand: Mais cela a toujours été très honorable! On a été ensemble de la Sixième à la Terminale…
Jacques: Oui, mais toi, tu n’as pas raté ton bac à cause des maths!
Bertrand: Oui, mais toi, tu n’as pas raté le concours en première année à cause de l’anglais…
Annie: C’est donc cela, vous êtes entrés ensemble, la même année, dans la même Ecole!
Bertrand: Comme deux frères jumeaux, avec un ensemble touchant.
Annie: Et avec le même ensemble touchant, sans doute, vous avez fait le même travail de projet, de… de… de P.M.E.?
Jacques: Là tu te trompes un peu, la P.M.E. c’est la préparation militaire élémentaire…
Bertrand: Ou la petite et moyenne entreprise… C’est A.M.P. qu’il fallait dire.
Annie: Pardon. Donc, Bertrand, tu as fait du théâtre avec Jacques?
Bertrand: Mais je n’ai jamais prétendu une chose pareille. Non! Sur les planches, je me sentirais paralysé… J’aurais le trac!
Françoise: N’exagère pas. Quand tu joues de la musique avec ton groupe, tu es bien en public, non?
Annie: Mais oui, tu es à l’aise partout!
Bertrand: Ah mais c’est totalement différent. Au théâtre, tu comprends, il faut faire croire aux autres qu’on est un autre que soi, mais pour y arriver, il faut en être convaincu soi-même… Il faut s’oublier… Et c’est bien triste, je ne saurais pas être un autre que moi…
Annie: Alors je suppose que tu as participé au projet de Jacques quand même?
Françoise: Que tu as joué contre l’ordinateur?
Annie: Et que vous avez fait faillite ensemble unis dans la mort comme dans la vie?
Bertrand: Pour le projet… Euh… Jacques était tout seul… Et pour le jeu d’entreprise, nous n’étions pas vraiment associés…
Annie: Mais c’est dégoûtant. Alors tu a joué contre ton frère? Peut-être l’as-tu poussé à la faillite?
Jacques: Non, pas exactement. Nous avions plusieurs possibilités de créations d’entreprises… Moi j’ai foncé sur mon idée de fonder ma compagnie théâtrale.
Bertrand: Et moi je me suis lancé dans un petit programme d’investissement bien à moi.
Jacques: Bref, au cours de la partie, Bertrand a racheté mon théâtre pour y ouvrir une espèce de supermarché du bricolage…
Annie: C’est vulgaire, Bertrand…
Bertrand: Oui, mais ça paie! Aujourd’hui, tout le monde bricole! J’ai fait d’énormes bénéfices… Allez, Annie, je vais te faire une promesse solennelle… Dès que le peux ouvrir une succursale avec mes bénéfices, je confie la gérance à Jacques…
Annie: Moi j’ai une autre idée. Vous connaissez la fable La cigale et la fourmi. Je trouve la morale inutilement sinistre. J’ai une bien meilleure idée. Bertrand tu es une fourmi. Jacques tu es une cigale. Alors, Bertrand, tu revends ton supermarché, et tu achètes un théâtre. Je te nomme administrateur, et Jacques sera metteur en scène, acteur…
Bertrand: Toi tu nous fais les traductions des pièces anglaises et américaines… françoise: Il ne vous resterait pas encore une petite place d’ouvreuse?
Mots et expressions
absent assente
l’allusion, f. l’allusione
arracher strappare
l’associé, m. il socio
le bénéfice il beneficio
boucher tappare
le bricolage il far da sé
bricoler[1] fare lavoretti o piccole riparazioni
la cigale la cicala
dégoûtant disgustoso
différent differente
la fable la favola
foncer[2], fam. precipitarsi
fonder fondare
la fourmi la formica
la gérance la gestione
honorable[3] onorevole
impassible impassibile
l’investissement[4], m. l’investimento
jumeau, f. jumelle gemello, -a
se lancer[5] lanciarsi
la lèvre il labbro
la morale la morale
la mort la morte
nommer nominare
l’oreille, f. l’orecchio
l’ouvreuse[6], f. la maschera
paralysé paralizzato
la possibilité la possibilità
pousser spingere
prétendre pretendere
la promesse[7] la promessa
le public il pubblico
le regard lo sguardo
sinistre lugubre
solennel, -le solenne
souffrir soffrire
la succursale[8] la succursale
supporter sopportare, sostenere
le trac la paura
trahir[9] tradire
le visage il viso
vulgaire volgare
la question me brûle les lèvres non posso fare a meno di porti la domanda
avec un ensemble touchant in perfetto accordo
avoir le trac aver paura
jouer en public esibirsi in pubblico
arriver à qqc raggiungere lo scopo
au cours de la partie nel corso dell’attività
ça paie! rende!
tu es à l’aise partout sei a tuo agio dovunque
Notes
– P.M.E., oggi chiamate P.M.I., sono le piccole e medie imprese.
– Jean de La Fontaine (1621-1695), celebre favolista francese. Nella favola La cigale et la fourmi (La cicala e la formica), la cicale è un artista imprudente che «chante tout l’été» (canta tutta l’estate), dimenticando che l’inverno non tarderà a venire, mentre la formica è un capitalista prudente e triste. Quando arriva l’inverno la cicala, tremante e affamata, va a «crier famine chez la fourmi sa voisine» (chiedere aiuto alla formica sua vicina) che le chiude l’uscio in faccia. La formica rappresenta la tradizione borghese e piccolo-borghese del risparmio in Francia.
[1] Bricoler: un bricoleur è una persona che esegue da sé piccoli lavori e riparazioni; le bricolage è il far da sé.
[2] Non confondete foncer (= se précipiter), precipitarsi, con fondre, fondere, e con fonder (= créer), fondare, creare. La fondation de l’entreprise (la fondazione, la costituzione di un’azienda); les fondations de la maison sono le fondamenta della casa; la fusion (da fondre) des métaux (sing. métal) è la fusione dei metalli.
[3] Ricordate questa famiglia di parole: l’honneur (l’onore); honorable (onorevole); honnêteté (onestà).
[4] Investir (verbo del secondo gruppo che segue come modello finir) significa investire; l’investissement.
[5] Lancer un ballon (lanciare un pallone); lancer un navire (varare una nave); se lancer dans une entreprise (lanciarsi in un’impresa); le lancement d’un produit (il lancio sul mercato di un prodotto).
[6] L’ouvreuse è la signorina che accompagna gli spettatori al proprio posto, al cinema e al teatro.
[7] Promettre (promettere); la promesse.
[8] Non confondete succursale (succursale), con filiale (filiale).
[9] Trahir (tradire); le traître (il traditore); la trahison (il tradimento).