Scopri, impara e cresci

Leçon 85

Comme un grand vaisseau à l’ancre…

Comme un grand vaisseau à l’ancre…

Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture

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Je m’étais imaginée que je réussirais facilement! (Avevo creduto di riuscirci facilmente!)
Moi, je vous avais dit que ce serait difficile. quelque effort que vous fassiez vous n’y arriverez pas. demandez à ce monsieur là-bas, oui, le monsieur au complet gris et aux chaussures noires… (lo le avevo detto che sarebbe stato difficile. Qualunque sforzo faccia, non ci riuscirebbe. Domandi a quel signore laggiù, sì, a quel signore con il vestito grigio e le scarpe nere…)

 

Notes

Continuiamo a studiare il trapassato prossimo (plus-que-parfait). Questo tempo viene impiegato:

– per sottolineare l’anteriorità di una azione nel passato:

Pourquoi l’avait-on enfermé? (Perché lo avevano rinchiuso?)

– per esprimere rimpianto, consiglio, invito, augurio, rimprovero, paura:

Ah! Si j’avais su que vous étiez malade… (Ah! Se avessi saputo che lei era ammalato…)

Je lui avais dit de ne pas te faire boire! (Gli avevo detto di non farti bere!)

S’il ne m’avait pas forcée à boire ce rosé! (Se non mi avesse costretta a bere quel rosé!)

Il verbo forcer (costringere) si usa allo stesso modo di obliger (obbligare) per indicare proprio obbligo, costrizione:

Allez-y, mais vous n’êtes pas forcés de rester jusqu’à la fin. (Andateci, ma non siete obbligati a rimanere fino alla fine.)

L’infinito del verbo può assumere funzione di sostantivo:

Nous faire remonter tout Vézelay par cette chaleur, c’est de la folie! (Farci risalire tutto Vézelay con questo caldo, è pura follia!)

Il verbo partir (partire), in buon francese, è seguito dalla preposizione pour (per) e da un complemento che indica la destinazione. Il est parti à Paris non è corretto; bisogna dire: il est parti pour Paris (è partito per Parigi).

Ricordate l’uso di dont (di cui):

Le soulèvement dont il a été le témoin. (L’insurrezione di cui è stato testimone.)

Quando la proposizione relativa introdotta da dont è descrittiva, cioè usata per aggiungere una qualità; esempio:

L’ange dont les ailes sont déployées. (L’angelo le cui ali sono spiegate.)

si può sostituire con questa costruzione:

L’ange aux ailes déployées. (L’angelo dalle ali spiegate.)

La dame à la robe verte = la dame dont la robe est verte. (La signora dal vestito verde.)

Incontrerete pure una struttura un po’ particolare usata per esprimere la concessione:

A quelque distance que l’on soit, on la voit. (La si vede da qualsiasi distanza ci si trovi.)

Naturalmente quelque, in questo caso, concorda con il sostantivo:

Quelques remarques que je lui fasse, il n’en tenait aucun compte. (Qualsiasi osservazione gli facessi, non ne teneva conto alcuno.)

Nell’ultima lezione le abbiamo segnalato alcune relazioni che permettono di derivare da una categoria di vocaboli un’altra: aggettivo/sostantivo, sostantivo/verbo, aggettivo/verbo, ecc. Vediamo adesso in particolare alcuni suffissi che consentono di comporre dei sostantivi dagli aggettivi:

-esse:

fin/finesse (fine/finezza), riche/richesse (ricco/ricchezza), souple/souplesse (morbido/morbidezza), noble/noblesse (nobile/nobiltà), gentil/gentillesse (gentile/gentilezza);

-ise:

franc/franchise (franco/franchezza), bête/bêtise (stupido/stupidità), gourmand/gourmandise (goloso/golosità);

-eur:

blanc/blancheur (bianco/bianchezza), grand/grandeur (grande/grandezza), épais/épaisseur (spesso/spessore), gros/grosseur (grosso/grossezza);

-té:

beau/beauté (bello/bellezza), fier/fierté (fiero/fierezza), clair/clarté (chiaro/chiarezza), difficile/difficulté (difficile/difficoltà);

-ité:

actuel/actualité (attuale/attualità), tranquille/tranquillité (tranquillo/tranquillità), sensible/sensibilité (sensibile/sensibilità),

simple/simplicité (semplice/semplicità);

-itude:

certain/certitude (certo/certezza), plain/plénitude (pieno/pienezza).

 

Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue

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Dialogue

Comme un grand vaisseau à l’ancre…
Après avoir visité Vézelay, nos amis sont redescendus dans le bas de la ville, et se sont installés à la terrasse d’un café pour prendre des rafraîchissements. Mais Annie a voulu revoir une dernière fois la basilique et Sophie l’accompagne. Elles remontent ensemble la grand-rue, une pente longue et raide…

(Dopo aver visitato Vézelay, i nostri amici sono ridiscesi verso la città bassa e si sono seduti ad un tavolino all’esterno di un caffè per prendere delle bevande fresche. Annie però ha voluto rivedere un’ultima volta la basilica e Sophie l’accompagna. Risalgono insieme la strada principale, una salita molto ripida)

Sophie: Alors toi, tu es gonflée, me faire remonter la colline par cette chaleur! Je m’étais dit: “Bon, après les quatre kilomètres à pied dans les rues des Riceys hier pour la retraite aux flambeaux, Annie dormira dans la voiture…”
Annie: Que veux-tu, ou bien c’est l’harmonie municipale qui m’a donné du nerf…
Sophie: Ou bien c’est le petit rosé que tu as bu ce midi…
Annie: Si ton oncle ne m’avait pas forcée à boire…
Sophie: Il a bon dos, tonton. Je lui avais dit de t’empêcher de boire, mais toi, évidemment, tu te sers en cachette…
Annie: Oh! Quel toupet! Qu’est-ce qu’ils vont penser de moi tous ces amis qui nous entendent?
Sophie: C’est que Mademoiselle tient à sa réputation! Allez, encore cent mètres de côte à 12% et une bonne douzaine de marches… Tu es sûre que tu ne veux pas monter à nouveau dans la tour?
Annie: Oh non, ça non! Il faudrait me payer! J’ai eu bien trop peur!
Sophie: Un joli petit escalier en colimaçon, et quatre ou cinq échelles de meunier pour terminer, non?
Annie: Pour déboucher sur une plate-forme au parapet ajouré… La vue sur le vide… Très peu pour moi… Ce vertige!
Sophie: Qui avait déclaré: “Je grimpe dans la hune, je veux voir du haut du grand mât cette mer infinie de champs, de prés et de vignes…”
Annie: Oui, le lyrisme, c’est beau en bas de l’échelle. Enfin, j’ai quand même vu ce panorama unique… Tu sais, je veux revoir encore la basilique, comprendre…
Sophie: Comprendre quoi?
Annie: L’émotion qu’on éprouve à s’en approcher, enfin, c’est extraordinaire!
Sophie: Qu’est-ce qui est extraordinaire?
Annie: Mais de quelque côté que tu approches, à quelque distance que tu sois, tu vois cette colline, qui surgit de la terre de France, comme le grand soulèvement religieux dont elle a été le témoin…
Sophie: Je te préviens, si tu parles comme Péguy, je te quitte. Tous ces écrivains, Péguy, Claudel! Oh, Claudel! Celui-là! J’ai eu 2 sur 20 à une dissertation sur son théâtre, cette année… Et Péguy…
Annie: Péguy… Lui aussi a vécu non loin d’ici, à l’abbaye de Pontigny. Quelle autre merveille! Et tu as vu, on est passées devant la maison de Romain Rolland, qui est mort ici… Et Colette a vécu ici. Ce qui m’émeut le plus, c’est cette épaisseur d’histoire qu’on sent ici. Te rends-tu compte que Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion sont partis d’ici pour Jérusalem?
Sophie: Te rends-tu compte qu’il fait 30° à l’ombre, et que ça monte, ça monte, ça monte?
Annie: Qu’avant eux, Thomas Becket s’était agenouillé sur ces dalles de pierre pour prier sur l’Angleterre?
Sophie: Te rends-tu compte que j’ai un petit caillou dans ma sandalette gauche?
Annie: Qu’avant eux, Saint-Bernard était parti de Clairvaux, et qu’il était venu ici pour prêcher la deuxième Croisade?
Sophie: Saint-Bernard? Pourquoi l’avait-on enfermé à Clairvaux? Il avait cambriolé une banque?
Annie: Tu m’énerves!!! Tu es comme ces vandales qui ont transformé une abbaye cistercienne en prison! Tu n’éprouves donc rien devant ces pierres chargées de passé?
Sophie: Si. Mais tu m’amuses à parler comme Péguy… Et Péguy me fait penser à Claudel et Claudel, hein, c’est mon 2 en dissertation!
Annie: Il faut que je comprenne. De loin, on voit cette église, comme un grand vaisseau à l’ancre dans la terre de Bourgogne…
Sophie: C’est reparti, mon Péguy…
Annie: En m’approchant, je m’étais imaginée que j’étais comme ces pèlerins du Moyen Age. Et puis, quand on arrive en haut de la colline, on est presque déçu, ce tas de pierres grises sauvé de la ruine au 19ème siècle… Rien n’était plus ce que j’avais espéré… Et puis je suis entrée… Il y a eu le narthex, avec son tympan. Ce Christ en gloire, la grandeur, la sérénité… La naïveté émouvante des sculptures, l’étonnante richesse de leur symbolisme, la piété simple, ce mélange de paganisme et de foi… Puis le choc devant cette nef immense… Avec cette clarté presque dure qui tombe des fenêtres sans vitraux, la pureté du style, l’alternance dans les tons de la pierre, le rythme, l’équilibre, cela n’a pas de nom…
Sophie: On y est… Allez, entre la première…
Annie: C’est bien la même émotion… Je vais tout de suite à l’ange l’olifant Qu’est-ce qu’il annonce, cet ange aux ailes déployées, aux bras en V, qui jaillit de la pierre? Est-ce la naissance du Dieu? Est-ce la fin du monde? un hôte d’accueil: Mesdemoiselles, je me réjouis de voir que vous êtes très intéressées par l’ange à l’olifant… Savez-vous ce qu’en a dit le très grand écrivain catholique français Paul Claudel?
Sophie: Paul Claudel? Un très grand écrivain? Claudel… Connais pas!
L’hôte d’accueil: Enfin, Mademoiselle, l’auteur de L’Annonce faite à Marie?
Sophie: Eh bien non. C’est la première fois que j’entends ce nom-là.
L’hôte d’accueil: Eh bien, Claudel a dit que cet ange était comme un “hourra de pierre”…
Sophie: Hourra? Ça fait club sportif ou banquet de sous-officiers! Ce n’est pas une interjection religieuse. Vous direz à votre ami Paul que pour moi, cet ange, c’est un “Hosanna de pierre”. Et tac!
L’hôte d’accueil: Mais Mademoiselle, mais Paul Claudel, euh…
Annie: Vous ne faites pas attention, Monsieur, mon amie avait un compte à régler avec Claudel, et je crois que c’est fait désormais…

 

Mots et expressions

l’abbaye, f.               l’abbazia

ajouré                       traforato

l’alternance, f.         l’alternanza

l’ancre[1], f.                 l’ancora

l’ange, m.                 l’angelo

s’approcher[2]           avvicinarsi

le banquet               il banchetto

la basilique              la basilica

catholique                cattolico

le club sportif          il club sportivo

désormais               ormai

la dissertation         la dissertazione

la distance               la distanza

l’échelle de meunier, f.     la biscaglina

l’écrivain, m.            lo scrittore

l’épaisseur, f.           lo spessore

l’équilibre, m.          l’equilibrio

l’escalier en colimaçon   la scala a chiocciola

la foi[3]                         la fede

forcer                        costringere

gonflé, fam.              coraggioso

l’harmonie municipale, f.  la banda municipale

la hune                     la gabbia

l’interjection, f.        l’interiezione

jaillir                           schizzare

la marche d’escalier      il gradino

le mat                        l’albero

la naissance                       la nascita

le narthex                 il nartece

la nef[4]                      la navata

le nerf                        la vigoria

l’olifant, m.               l’olifante

l’ombre, f.                 l’ombra

le paganisme[5]         il paganesimo

le parapet                 il parapetto

le pèlerin                  il pellegrino

la pente                    la pendenza

la plate-forme          la piattaforma

le pré                         il prato

raide                          ripido

la réputation            la reputazione

la retraite aux flambeaux  la fiaccolata

la ruine                     la rovina

le rythme                  il ritmo

sauver                      salvare

la sculpture             la scultura

la sérénité                la serenità

le soulèvement[6]     l’insurrezione

surgir                         spuntare

le symbolisme        il simbolismo

le ton                         la tonalità

le tympan                 il timpano

le vaisseau              il vascello

tu es gonflé! fam.   hai del fegato!

tu as du toupet       hai la faccia tosta

il a bon dos, fam.    ha le spalle larghe

une cote à 12%       una salita con pendenza del 12%

très peu pour moi  molto poco per me

se rendre compte de o que  rendersi conto di o che

Il fait trente degrés à l’ombre  fa trenta gradi all’ombra

tu te sers en cachette  ti servi di nascosto

c’est reparti, mon quiqui[7], fam.   rieccola

il a les bras en V     ha le braccia rivolte al cielo

j’ai un compte à régler avec lui ho un conto da regolare con lui

Ecco un elenco di parole riguardanti una chiesa: choeur (coro); fonts baptismaux (fonte battesimale); autel (altare); cierge (cero); vitrail (vetrata); chaire (pulpito); stalles (stalli, scanni); tabernacle (tabernacolo); crucifix (crocefisso); statue (statua); missel (messale); banc (banco); chapelle latérale (cappella laterale); clocher (campanile); sacristie (sacrestia); portail (portale); roman (romanico); gothique (gotico); ogive (ogiva); bas-côté (navata); abside (abside); voûte (volta); pilier (pilastro); chapiteau (capitello); rosace (rosone); contrefort (contrafforte); arc-boutant (arco di spinta); gargouille (doccione).

[1] Non confondete ancre (ancora), con encre (inchiostro).

[2] Il contrario di s’approcher de qqc. è s’éloigner de qqc. (allontanarsi da qualcosa).

[3] Le genou (il ginocchio), s’agenouiller (inginocchiarsi); prier (pregare), la prière (la preghiera).

[4] Le nerf (il nerbo, la vigoria); le muscle (il muscolo); tu m’énerves = tu m’agaces (mi innervosisci = mi scocci).

[5] Païen (pagano), le paganisme (il paganesimo).

[6] Soulever (sollevare); un soulèvement (una insurrezione) populaire (popolare), religieux (religioso), révolutionnaire (rivoluzionario).

[7] È un’espressione familiare usata per burlarsi di una persona che ripete in continuazione la stessa cosa.