Les Fleurs du Mal
Les Fleurs du Mal
Andiamo ad ascoltare l’audio ouverture
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Après qu’il eut brillamment passé son baccalauréat, il prépara l’ecole polytechnique où il entra en 1936… (Dopo che ebbe brillantemente superato gli esami di maturità, si preparò per il concorso di ammissione al Politecnico, dove entrò nel 1936…)
À quelle cause attribuez-vous alors ce désenchantement, ce tempérament aigri transparaissant dans tout ce qu’il disait et écrivait? (A quale causa attribuisce, allora, questo disincanto, questo temperamento aspro che traspare da tutto ciò che diceva e scriveva?)
Je le soupçonne d’avoir connu un grand chagrin d’amour dans sa jeunesse… il souffrait d’un complexe d’infériorité; pensez, il mesurait dans les 1 mètre 50… (Sospetto che abbia avuto un gran dispiacere d’amore in giovinezza… Soffriva di un complesso di inferiorità: pensi, era alto circa 1 metro e cinquanta)
Notes
Il trapassato remoto non si usa quasi mai parlando, mentre si incontra nei testi scritti, in subordinate introdotte dalle congiunzioni o locuzioni congiuntive: quand (quando), après que (dopo che), dès que (appena che); non si trova mai dopo depuis que (da quando). Esprime l’anteriorità di un’azione passata rispetto a un’altra al passato remoto:
Un an après qu’il eut fait cette chute, il tomba à nouveau et se fit une nouvelle fracture. (Un anno dopo che ebbe fatto questa caduta, cadde di nuovo e si procurò una nuova frattura.)
Abbiamo visto che molti verbi sono seguiti dall’infinito, presente o passato a seconda della relazione temporale che li lega. Rivedete qualche esempio prestando attenzione alla costruzione con l’infinito negativo:
Elle regrette de n’avoir pu être avec vous. (Lei rimpiange di non aver potuto essere con voi.)
Le espressioni che permettono di manifestare un rimpianto (je suis confus/sono confuso; désolé/desolato; navré/addolorato; je regrette/mi dispiace ecc.) sono seguite dall’infinito se il soggetto dell’azione di cui si esprime il rimpianto coincide con colui che rimpiange, altrimenti dal congiuntivo passato:
Je suis désolé qu’elle n’ait pu nous accompagner. (Sono desolato che non abbia potuto accompagnarci.)
Non dimenticate che l’interrogativo quel può essere preceduto da una preposizione:
Par quel côté devions-nous commencer? (Da quale lato dovevamo cominciare?)
Il participio presente ha il valore di una proposizione relativa introdotta da qui (che):
La silhouette familière déambulant dans les rues de Paris = qui déambulait. (La sagoma familiare passeggiante nelle vie di Parigi = che passeggiava.)
Il comparativo di uguaglianza può mettere in relazione due aggettivi:
Ce fut une chute aussi absurde que malencontreuse. (Fu una caduta tanto assurda quanto malaugurata.)
L’altro argomento grammaticale di questa lezione è la collocazione dell’aggettivo, che abbiamo già avuto occasione di vedere più volte, e che dovrebbe essere ormai ben assimilato. Vediamo qualche altro caso.
Se parlo di una silhouette familière (sagoma familiare), di una chute malencontreuse (caduta malaugurata), dirò che gli aggettivi familier, malencontreux esprimono una qualità; quando invece parlo di circulation routière (circolazione stradale), di una opération bancaire (operazione bancaria), gli aggettivi routier, bancaire esprimono una relazione. Ricordate che un aggettivo di relazione va sempre dopo il nome che qualifica, non si mette mai al comparativo o al superlativo, e si usa raramente come attributo; non posso dire: cette circulation est routière. Riassumendo, gli aggettivi qualificativi si mettono dopo il nome al quale si riferiscono, tranne un piccolo numero di aggettivi brevi che vanno prima del nome: ses petits plats (i suoi manicaretti), le mauvais sens (il cattivo senso), la grande fraternité (la grande fraternità), un vieil ami (un vecchio amico), un long séjour (un lungo soggiorno).
Si noterà anche che per ragioni espressive, stilistiche, eufoniche, alcuni aggettivi qualificativi si possono mettere prima del nome: sa saine énergie (la sua sana energia), un lointain espoir (una lontana speranza), une infinie tristesse (un’infinita tristezza), en excellente compagnie (in eccellente compagnia).
Sappiamo che in alcuni casi l’aggettivo qualificativo messo dopo il nome ha un significato (quello proprio), messo prima un altro (senso figurato):
C’est un curieux homme. (È uno strano uomo)
C’est un homme curieux. (È un uomo curioso)
Une robe verte. (Un vestito verde)
Dans ses vertes années. (Nei suoi verdi anni)
Un écrivain méchant. (Uno scrittore cattivo)
Un méchant écrivain. (Uno scrittore di scarso valore)
Un homme galant. (Un uomo galante)
Un galant homme. (Un galantuomo)
Gli aggettivi composti, se sono formati da due qualificativi, si accorderanno in genere e numero: une femme sourde-muette, des enfants sourds-muets (una donna sordomuta, dei bambini sordomuti).
Ma può succedere che il primo aggettivo abbia valore avverbiale, e in questo caso rimane invariato: les enfants nouveau-nés = nouvellement nés (i neonati = nati da poco tempo).
Ma si dice: un nouveau-venu (un nuovo venuto); des nouveaux-venus (dei nuovi venuti).
Nu (nudo) e demi (mezzo) sono invariabili quando precedono il nome, e si accordano quando lo seguono:
Il a marché nu-tête et nu-jambes dans le froid et la pluie pendant une demi-journée. (Ha camminato a testa nuda e a gambe nude nel freddo e nella pioggia per una mezza giornata)
Oui, je l’ai aperçu, les jambes nues et la tête nue pendant une heure et demie. (Sì, l’ho visto, le gambe nude e la testa nuda per un’ora e mezza)
Andiamo ad ascoltare l’audio dialogue
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Les Fleurs du Mal
Finalement, les Lachaume ont proposé à Annie de la recevoir ce samedi soir au lieu du mercredi initialement prévu, et M. Lachaume lui a proposé de visiter au Centre Beaubourg une exposition consacrée à Henri de Toulouse-Lautrec, le célèbre peintre de la Belle Epoque…
(Finalmente i Lachaume hanno proposto ad Annie di riceverla sabato sera invece del mercoledì inizialmente previsto e il signor Lachaume le ha proposto di visitare al Centro Beaubourg una mostra consacrata a Henri Toulouse-Lautrec, il celebre pittore della Belle Epoque…)
Annie: Je me réjouis d’avoir l’occasion de visiter cette exposition en votre compagnie.
M. Lachaume: Le plaisir est amplement partagé!
Annie: Mais je suis un peu confuse que Madame Lachaume n’ait pu nous accompagner, surtout que je devine… que j’en suis un peu la cause…
M. Lachaume: Ah! Elle est en train de nous mitonner un de ses petits plats… Mais je crois qu’elle regrettera surtout de n’avoir pu être avec nous… Je la soupçonne de n’avoir qu’une tiède
admiration pour Toulouse-Lautrec…
Annie: Il est vrai que les premières oeuvres que nous avons déjà vues sont violentes, sans indulgence, impitoyables même…
M. Lachaume: Je crois que nous avons pris l’exposition dans le mauvais sens… Par quel côté devions-nous commencer? Ah oui, revenons par ici, voulez-vous?
Annie: Je crois vraiment que je n’avais jamais vu autant de Lautrec… Albi, où Lautrec est né, est à quelque 250 kilomètres de Bordeaux, mais je ne me souviens pas d’y être jamais allée, en tous cas, d’y avoir visité le musée…
M. Lachaume: Cette exposition regroupe des oeuvres majeures, provenant des quatre coins du monde… L’idée me semble excellente d’avoir voulu réunir en même temps toute une documentation photographique sur Lautrec…
Annie: Le voici nu-tête sur celle-ci… et sur celle-là, en travesti!… affalé sur un divan… On reconnait mal l’homme à la silhouette familière… le nain déambulant dans les rues d’une Paris nocturne, en redingote noire, sous son inséparable chapeau haut-de-forme… cette figure triste et secrète… Ici, il sourit…
M. Lachaume: Vous avez dit «nain»… Il n’était pas vraiment nain… Il mesurait dans les 1 mètre 50…
Annie: Au fond, je ne sais rien sur l’homme… Cette disgrâce physique, c’était de naissance?
M. Lachaume: Ah non! C’était un accident dans son adolescence… Je n’ai plus les détails en tête, mais le petit guide que vous avez acheté va sûrement nous le dire.
Annie: Ah oui… Je cite: «Lorsqu’il eut, très vite, quitté Léon Bonnat qui ne comprenait rien à son génie, il prit des leçons auprès de Cormon…».
M. Lachaume: A mon avis, vous lisez trop loin…
Annie:… «Dès qu’il eut réussi son baccalauréat, il demanda à ses parents, et obtint, la permission de vivre et travailler à sa guise. Il décida donc de se consacrer entièrement à la peinture…». Non, c’est encore plus haut… ah oui… «Un an à peine après qu’il eut fait cette chute aussi absurde que malencontreuse, Henri en fit une plus grave…». Nous y sommes… Oh! Il a fait deux chutes, et la première fois d’une chaise!… et s’est fracturé le fémur… II avait alors treize ans…
M. Lachaume: Il souffrait, je crois, d’une maladie des os… Ces chutes ont arrêté sa croissance… On le voit sur cette photo… La taille et le torse sont normaux… Cet enfant issu de deux des familles les plus illustres du sud-ouest de la France est devenu infirme à l’âge de quatorze ans…
Annie: Un enfant de la noblesse… et un enfant gâté, qui plus est… Je lis ici: «A peine eut-il atteint sa dixième année qu’il reçut en cadeau un poney et un landau personnels… Il supporta pourtant la souffrance avec un courage stoïque…». Moi je trouve qu’il y a dans les oeuvres que nous avons vues une sorte de rancune, compréhensible certes, à l’égard de la vie… On sent un caractère aigri…
M. Lachaume: Mais cet accident horrible, injuste aura peut-être eu néanmoins une influence positive sur lui… Certes il a fait de cet aristocrate un ennemi du beau monde, mais il a détourné son regard pénétrant sur le monde des déshérités, des méprises, des parias d’une société hypocrite, caractérisée par de scandaleuses injustices… Au fond, vous avez sur lui le même jugement que ma femme. Alors, à quel tableau donnez-vous votre préférence?
Annie: J’aime beaucoup les esquisses de jeunesse, les chevaux, les scènes de cirque… Je préfère les ballerines de Degas aux siennes… Je suis très attirée par cette «Femme Rousse» de 1889, mais peut-être parce que cette chaude chevelure me rappelle un peu Renoir… mais cette robe noire stricte, ce fond tourmenté, cette peau déjà blême…
M. Lachaume: Vous m’avez dit avoir beaucoup aimé sa «Blanchisseuse»?
Annie: Oui. Pour sa saine énergie… C’est une ouvrière citadine, mais elle a une robustesse paysanne… et elle semble porter en elle quelque chose qu’on voit rarement dans les toiles de Lautrec… quelque chose qui ressemble à un lointain espoir.
M. Lachaume: Mais les affiches?
Annie: Certaines m’incommodent. Yvette Guilbert elle-même s’était indignée qu’il l’ait faite si laide! Et puis il y a la célèbre affiche représentant Aristide Bruant…
M. Lachaume: Lautrec est vraiment le créateur de l’affiche moderne avec son dessin expressif, sa schématisation percutante… Ce sens du cadrage, dirait un cinéaste…
Annie: Mais «La Goulue»! J’avoue ne pouvoir dissocier cette image de l’horrible déchéance que connaîtra cette femme…
M. Lachaume: Oui. Le tragique destin de l’artiste lui-même est toujours présent… L’accident, et sa propre déchéance…
Annie: L’alcoolisme… Ses séjours prolongés dans les maisons… closes, à côtoyer des proxénètes et des filles… Pourtant, s’il est une oeuvre qui me fascine dans cette exposition, c’est «Le Salon» qui nous dépeint justement ce… milieu…
M. Lachaume: Comme Zola, comme Maupassant, comme les Goncourt, il a été attiré par le phénomène de la prostitution…
Annie: Plus je regarde ce «Salon», et plus je l’admire pour sa grande humanité… Avec ces chairs blafardes, ces lèvres flétries, ces paupières meurtries, ce constat féroce d’un monde cruel où la femme n’est qu’un animal qui s’achète et se vend… je ne vois pourtant aucun voyeurisme malsain, aucune curiosité égrillarde…
M. Lachaume: Qui était pourtant bien de l’époque!
Annie: Pas même un souci de l’anecdote pittoresque, encore moins de la pornographie vulgaire… Mais une infinie tristesse, comme de la pudeur, d’où se dégage une étrange beauté… Le sentiment que seul un art très sûr peut exprimer à ce point, que tous ces êtres déclassés appartiennent à la même grande et unique fraternité humaine.
M. Lachaume: Bravo! Vous êtes en excellente compagnie, car vous exprimez exactement ce qu’écrivait l’auteur… des «Fleurs du Mal». Je lis ici: «C’est l’un des privilèges prodigieux de l’art que l’horrible, artistement exprimé, et que la douleur rythmée et cadencée remplissent l’esprit d’une joie calme». Et c’est signé: Charles Baudelaire…
Mots et expressions
affalé sprofondato
l’anecdote, f. l’aneddoto
la ballerine la ballerina
blafard smorto, livido
la blanchisseuse la lavandaia
cadencé cadenzato
le cadrage l’inquadratura
le cirque il circo
se consacrer dedicarsi
le constat la constatazione
côtoyer stare a fianco di
déambuler deambulare
la déchéance la decadenza
déclassé decaduto, declassato
la disgrâce la disgrazia
dissocier dissociare, separare
le divan il divano
égrillard audace, licenzioso
l’esquisse, f. lo schizzo
féroce feroce
flétrir, 2° gr. condannare, biasimare
se fracturer[1] (os) fratturarsi (un osso)
hypocrite ipocrita
impitoyable spietato, inesorabile
incommoder disturbare
s’indigner indignarsi
l’indulgence, f. l’indulgenza
infirme invalido
inséparable inseparabile
issu nato
le landau[2] la carrozzina
lointain lontano
la maison close la casa di tolleranza
malencontreux malaugurato
malsain malsano
mépriser disprezzare
le milieu l’ambiente; la malavita
le paria il reietto
paysan contadino
percutant di effetto, che fa colpo
le phénomène il fenomeno
pittoresque pittoresco
la pornographie la pornografia
la prostitution la prostituzione
provenir provenire
le proxénète il ruffiano
la rancune il rancore
regrouper raggruppare
la robustesse la robustezza
roux, rousse rossiccio, fulvo
soupçonner sospettare
stoïque stoico
strict stretto
le torse[3] il torso
tourmenté tormentato
le travesti il travestimento
cela provient des quatre coins du monde viene dai quattro angoli del mondo
je n’ai plus les details en tête non ho più in mente i dettagli
il vit à sa guise vive a modo suo
Notes
Un croquis (uno schizzo); une esquisse (un bozzetto); un tableau (un quadro); un portrait (un ritratto); un paysage (un paesaggio); une peinture à l’huile (un quadro a olio); une aquarelle (un acquerello); la gouache (la tempera); le pastel (il pastello); une fresque (un affresco); une caricature (una caricatura); une miniature (una miniatura); la palette (la tavolozza); la toile (la tela); le chevalet (il cavalletto); le cadre (la cornice); le pinceau (il pennello).
[1] Se fracturer: la fracture (la frattura); ecco i nomi di alcune ossa: le fémur (il femore); les côtes (le costole); les vertèbres (le vertebre); le tibia (la tibia); le peroné (il perone); la clavicule (la clavicola); l’omoplate (la scapola). Il s’est cassé le bras (si è rotto il braccio); le bras en écharpe (il braccio al collo).
[2] Il landau era una carrozza tirata da cavalli, come le fiacre; oggi indica la carrozzina per bambini.
[3] Le torse (il torso); la bacin (il bacino).